
Le tribunal de commerce de Paris a validé ce mardi 2 octobre le plan de continuation de la société Ludendo, maison mère de la Grande Récré, annonce l'AFP. Un plan porté par son PDG Jean-Michel Grunberg, le fils du fondateur de cette enseigne du monde des jouets très connue, en redressement judiciaire depuis mars. Ce plan de continuation a été rendu définitivement crédible auprès des juges consulaires après que Michel Ohayon, fondateur et dirigeant de la Financière immobilière bordelaise (FIB), spécialisée dans l'immobilier commercial, l'hôtellerie de luxe, les grands crus et désormais la vente au détail, ait décidé de voler au secours du plan de Jean-Michel Grunberg.
La FIB doit apporter 30 M€ de cash à Ludendo pour relancer l'enseigne. Ludendo porte pour 150 M€ de passif. C'est ainsi que l'homme d'affaires bordelais, qui en son temps a restructuré le Grand Hôtel de Bordeaux, resté pendant plus de 20 ans en déshérence, construit l'Auditorium de Bordeaux ou encore repris le Sheraton de Roissy, a fait la différence avec l'autre prétendant à la reprise : le groupe Fnac-Darty.
Deux autres concurrents en lice ce mercredi à Evry
Michel Ohayon, qui contrôle également depuis le début de l'année 22 magasins Galeries Lafayette situés en région, doit reprendre les 104 magasins de la Grande Récré possédés en direct par la société mère Ludendo ainsi que ses 734 salariés français. Avec ce plan la Grande Récré va passer sous le contrôle de Michel Ohayon puisque la FIB détiendra à terme 95 % du capital de Ludendo.
Michel Ohayon va-t-il réussir ce nouveau pari qui pourrait faire de lui un magnat tricolore du marché du jouet ? La réponse à cette question sera donnée demain mercredi 3 octobre par le tribunal de commerce d'Evry qui va trancher la question de la reprise des 53 magasins de l'enseigne Toys'R'Us en France. Le patron de la FIB, qui s'est positionné sur ce dossier dans un second temps, fait ce coup-ci face à deux autres prétendants à la reprise : Pierre Mestre, fondateur et président du groupe Orchestra, centré sur la vente d'articles de puériculture et de vêtements enfants, et Jellej Jouets, une société créée par Cyrus Capital, un fonds créancier des entités américaines du groupe Toys'R'Us. S'il remporte cette nouvelle manche, Michel Ohayon contrôlera 18 % du marché français du jouet.
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