Automobile : le groupe Le Bélier en recul au 1er trimestre 2019

L’équipementier automobile Le Bélier subit l’impact négatif d’un marché international fiévreux.
Ces turbulences devraient s'enchainer sur une reprise boostée par l'évolution des normes d'émission des gaz à effet de serre.
Ces turbulences devraient s'enchainer sur une reprise boostée par l'évolution des normes d'émission des gaz à effet de serre. (Crédits : Ralph Orlowski)

Le groupe Le Bélier, équipementier automobile international installé à Vérac (Gironde), traverse des turbulences assez intenses qui durent depuis le second semestre 2018. Un début de crise qui a provoqué une baisse de -5,8 % du chiffre d'affaires trimestriel sur un an (par rapport à la même période de 2018), à 88,4 M€. Le Bélier, coté en bourse, fabrique des pièces légères pour l'automobile en aluminium, comme des systèmes de freinage, et compte parmi ses clients de nombreux constructeurs allemands.

Le groupe utilise de grandes quantités d'aluminium. Corrigé des variations de cours de cette matière première, son chiffre d'affaires recule ainsi de -4,8 %, tandis que, comme le souligne la direction du Bélier, le marché de la fabrication d'automobiles a pendant la période enregistré une baisse de -7 % sur tous les continents. La Chine, en plein bras de fer commercial avec les Etats-Unis, a vu sa production automobile chuter lourdement de -22,4 % au 1er trimestre 2019.

Le réajustement normatif, une bonne affaire

Pour autant Philippe Dizier, directeur général et patron opérationnel du groupe girondin, ne voit pas dans les difficultés actuelles du marché l'unique marque de la politique commerciale de l'Oncle Sam. Comme il l'avait évoqué lors du petit déjeuner que lui a consacré La Tribune, à Bordeaux, en octobre dernier, le ralentissement du marché est aussi alimenté par le contre-coup de la crise de confiance déclenché par la révélation de l'étalonnage frauduleux des émissions de gaz à effet de serre, comme le CO2, par des constructeurs automobiles. Un contre-coup dont l'aspect négatif devrait être dépassé assez rapidement.

"Depuis le mois de septembre, les certifications européennes ont changé et un véhicule qui était mesuré hier à 100 grammes de CO2/km l'est aujourd'hui en moyenne à 108 grammes. Les constructeurs cherchent donc à alléger leurs véhicules autant que possible. L'aluminium étant très léger, ce contexte est très favorable à notre activité" a ainsi déroulé le directeur général pour La Tribune.

Les chiffres donnent d'autant plus raison à Philippe Dizier que l'activité du groupe girondin au Mexique a progressé de +11,2 % au premier trimestre alors qu'elle s'érodait de -4,6 % en Europe. L'activité outillage (fabrication d'outils) recule brutalement de -32,4 % alors que l'usinage progressait de +7,2 %, porté par les nouvelles usines de Le Bélier en Chine et en Serbie. Fort logiquement la direction du groupe prévoit un résultat net en retrait à l'issue du premier semestre.

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