Le Bélier sera-t-il rattrapé par l’onde de choc protectionniste ?

L’activité de l’équipementier automobile girondin a fortement progressé en 2017 malgré quelques baisses de régime au Mexique et en Chine. Pour autant, les bons chiffres du premier trimestre semblent repousser la menace d’un choc protectionniste en Asie et en Amérique du Nord.
Le Bélier revendique la place de leader sur les systèmes de freinage aluminium.
Le Bélier revendique la place de leader sur les systèmes de freinage aluminium. (Crédits : Fabian Bimmer)

Le groupe Le Bélier à Vérac (Gironde), équipementier automobile coté en Bourse et spécialisé dans les pièces aluminium, comme les systèmes de freinage, a vu son résultat net progresser de +23,6 % sur un an à 24,3 M€, pour un chiffre d'affaires consolidé de 348 M€. Le Bélier élabore des pièces d'aluminium et se définit comme le leader mondial dans les pièces de fonderie pour le freinage (maîtres cylindres, étriers). Le groupe girondin réalise aussi des pièces pour les châssis et structures ainsi que la suralimentation (augmentation de la puissance moteur).

Malgré les tensions qui commencent à perturber le marché automobile à l'international et qui semblent avoir atteint un point haut en avril dernier, aussi bien au Mexique qu'en Chine, comme vient d'en témoigner Daniel Harari pour La Tribune, Le Bélier, implanté dans ces régions, ainsi qu'en Europe centrale, échappe encore pour l'essentiel à cette onde de choc protectionniste.

Le Bélier semble s'affranchir de la tendance

La guerre économique déclenchée par Donald Trump, notamment à l'encontre du Mexique, où Le Bélier est implanté, commencerait-elle à produire des effets sur l'activité du groupe, qui a accusé une petite baisse de -3,2 % en Amérique du Nord en 2017 ? C'est en tout cas en Europe que Le Bélier enregistre sa plus forte hausse d'activité l'an dernier, à +12,1 %, tandis que l'Asie et la Chine, où est implanté le groupe, enregistre un timide +1,6 %.

Les grands constructeurs automobiles, en particulier en Allemagne et en France, s'arrachent les pièces moteur en aluminium, plus légères et recyclables, et l'évolution de l'activité de Le Bélier au cours de cet exercice 2018 pourrait être révélatrice de l'évolution des marchés internationaux. "A fin décembre, le tonnage vendu de 72.330 tonnes augmente globalement de 7,2 % par rapport à l'année 2016, alors que le marché mondial des volumes de production automobile affiche une hausse plus limitée de 2 %" prévient cependant la direction du groupe, dont Philippe Dizier est le directeur général et patron opérationnel.

Un premier trimestre mexicain très positif

Le groupe girondin est loin d'être menacé et affiche une solide structure financière, avec 146,9 M€ de fonds propres (contre 127,9 M€ en 2016) et 15,2 M€ d'endettement financier (contre 16,8 M€ en 2016). Le Bélier souligne que son nouveau site d'usinage en Serbie est opérationnel et que la construction de celui en Chine touche à son terme et sera mis en service courant 2018.

D'autre part l'activité enregistrée au premier trimestre de cette année semble dans l'immédiat éloigner les menaces de crise internationale. Le chiffre d'affaires consolidé du Bélier au premier trimestre 2018 a ainsi atteint 93,5 M€, en hausse de +6,9 % sur un an. Et Le Bélier enregistre ses plus fortes hausses d'activité au Mexique, à +14,7 % et en Chine, à +7,2 % ! Le chiffre d'affaires restant stable en Europe...

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