Déblocage des Papeteries de Condat après 17 jours de grève

Le blocage des Papeteries Condat en Dordogne, à l'arrêt depuis fin août, a été levé mercredi par les salariés après des avancées avec la direction dans la négociation du plan social, qui menace toujours près de la moitié des 400 emplois.
Le blocage des Papeteries Condat en Dordogne, à l'arrêt depuis fin août, a été levé mercredi 13 septembre.
Le blocage des Papeteries Condat en Dordogne, à l'arrêt depuis fin août, a été levé mercredi 13 septembre. (Crédits : AH / La Tribune)

« Ils ont fait des efforts sur la rémunération du départ à la retraite et les primes supra-légales. Ils nous ont dit qu'il y avait encore moyen de négocier », a relaté à l'AFP Philippe Delord, délégué CGT. Après la réunion, les salariés ont voté la fin du blocage, « à une voix près ». « Ils (la direction, NDLR) ont fait le premier pas (...) Mais on sera amené à rebloquer au cas où les négociations n'iraient pas aussi loin qu'on le souhaiterait », a prévenu le syndicaliste.

Interrogée par l'AFP, la direction a « salué la responsabilité de toutes les parties prenantes ». Sur quelque 400 postes à l'usine de Lardin-Saint-Lazare, plus gros employeur privé du département, 187 sont menacés par le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) en négociation jusqu'au 11 octobre.

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La direction de Condat, propriété du groupe Lecta qui emploie 2.850 salariés dans sept usines, dont la moitié en Espagne, a annoncé fin juin la fermerture d'une ligne de production de papier couché double face, destiné à l'impression de livres, revues et catalogues publicitaires, en raison d'un effondrement du marché.

L'intersyndicale plaide pour une cession du site à un repreneur. « On est allé à Bercy lundi et mardi, il va y avoir d'autres échanges avec l'État, il y a encore quelque chose à faire pour sauver la machine 4 », estime Jean-François Sarlat, élu CFE-CGC.

La direction de Lecta mise sur la ligne 8, dédiée aux papiers pour étiquettes notamment. Elle fait valoir 140 millions d'investissements dans cette machine et une chaudière biomasse - dont 14 millions venus d'une aide de l'Ademe et 19 millions d'un prêt de la Région Nouvelle-Aquitaine - depuis trois ans.

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Lecta est né à la fin des années 1990 de la réunion de Cartiere del Garda (Italie), Condat et Torraspapel (Espagne), rachetées par le fonds CVC Capital Partners. En 2019, le groupe est passé dans les mains d'autres fonds (Apollo, Cheyne Capital, Tikehau et Credit Suisse Asset Management). La maison mère est aujourd'hui basée à Londres, où elle n'emploie aucun salarié selon son dernier rapport annuel.

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Commentaire 1
à écrit le 16/09/2023 à 7:56
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"La maison mère est aujourd'hui basée à Londres, où elle n'emploie aucun salarié selon son dernier rapport annuel" LOL ! Nous n'avons plus que ça se marrer au son des mascarades profitons en car des mascarades il y en a pléthore !

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