Le Bordelais H&A Location en croissance accélérée

Nous publions ce jeudi le compte-rendu de la deuxième partie de la soirée organisée mardi par le Crédit agricole d’Aquitaine, en partenariat avec La Tribune, au Casino théâtre Lucien Barrière de Bordeaux. Une séquence où les chefs d’entreprises invités ont parlé banque et international.
Jack Bouin, Rémi Garuz, Richard Hardillier, Pierre Revel-Mouroz et Thomas Boisserie

Rémi Garuz, président du Crédit agricole d'Aquitaine, et Jack Bouin, son directeur général, ont participé à la table ronde organisée en deuxième partie de soirée, animée par Martine Roquet, chargée de la communication à la banque régionale. Thomas Boisserie, fondateur et dirigeant de la startup Loisirs Enchères était de la partie, ainsi que Richard Hardillier, président de H&A Location, et Pierre Revel-Mouroz, directeur général en charge des relations avec les investisseurs, de l'audit et du risque à Ceva Santé animale.

H&A Location a créé un nouveau métier lors de sa fondation en 2004, celui de la location de parcs de barriques. En à peine plus de 10 ans le groupe H&A Location est passé de 1 à "200 M€, avec plus de 50 salariés" a rappelé Richard Hardillier, président d'un groupe qu'il a cofondé avec Florent Arrouy (directeur général). "En plus de la France nous sommes présents aux Etats-Unis et en Italie", précise Richard Hardillier. Pour le président du groupe bordelais qui réalise 40 M$ de chiffre d'affaires aux Etats-Unis, ce qui compte d'abord c'est l'audace.

Proximité avec les centres de décision

Fondateur à Bordeaux en 2014 de Loisirs Enchères, une startup qui met précisément des loisirs aux enchères, Thomas Boisserie, qui annonce avoir réalisé un chiffre d'affaires de 5 M€ l'an dernier choisit quant à lui le mot humilité, "car le monde change très vite". Pierre Revel-Mouroz, qui est en charge des relations avec les investisseurs pour le compte du 6e laboratoire vétérinaire au monde, à Libourne (Gironde), met en avant la capacité "à apprendre de ses erreurs".

Pour Rémi Garuz, président du Crédit agricole d'Aquitaine, qui emploie 2.600 collaborateurs et compte 910.000 clients pour 3,7 Md€ d'encours de crédit, l'important c'est la proximité, "avec les centres de décision au cœur des territoires". Tandis que pour Jack Bouin, patron opérationnel de cette banque coopérative régionale, c'est la simplification des relations avec le client qui prime. Richard Hardillier revendique un métier de service où la fidélité du client est une clé de voûte stratégique à laquelle s'ajoute l'innovation puisque l'entreprise a littéralement créé le métier qui porte sa croissance.

Des banques américaines archaïques

L'externalisation de la gestion de parcs de barriques séduit de nombreux clients à l'international et H&A Location devrait atteindre la barre des 500 M€ de chiffre d'affaires à brève échéance. Invité par les banquiers du Crédit agricole d'Aquitaine Richard Hardillier, qui a démarré sa carrière à la Société générale, à Paris- La-Défense, a fait valoir son expérience dans la gestion de parcs de barriques aux Etats-Unis pour parler banque.

"Pour accéder au financement la France est le pays le plus puissant. Aux Etats-Unis les banques ont un fonctionnement archaïque, tandis que ce n'est pas facile en Italie. Financer une entreprise aux Etats-Unis et la porter ça devient très vite le travail des investisseurs privés. C'est pourquoi tant de startups de la Silicon Valley, en Californie, se font avaler. Les banques ont un financement plus neutre que les investisseurs privés" a déroulé le président de H&A Location.

Le rôle positif des "Business angels"

Pierre Revel-Mouroz a de son côté insisté sur l'importance de la proximité et de la relation de confiance avec le banquier.

"Il y a actuellement beaucoup d'argent sur le marché pour investir en capitaux dans les entreprises, mais aussi pour prêter aux entreprises qui évoluent dans des secteurs peu dangereux. Ce qui est un peu notre cas puisque le marché de la santé animale progresse de +2 à +4 % par an", a analysé le représentant de Ceva santé animale.

Si aux Etats-Unis les banques sont "archaïque" et ne font pas le travail qu'on imagine, et qu'elle suivent davantage les entreprises en France, Thomas Boisserie a tenu à mettre en avant le rôle des "Business angels", ces investisseurs privés parfois regroupés en association, comme en Nouvelle-Aquitaine, avec Finaqi ou Limousin business angels. "L'an dernier nous avons levé 2 M€ et même si les banques nous suivent, sans les Business angels nous n'y serions pas arrivés. Sur les 2 M€, nous avons levé 1 M€ grâce à des Business angels de Bordeaux", a souligné le jeune dirigeant.

Jack Bouin a tenu à souligner "que le monde bancaire anglo-saxon finance sur la base de la valeur d'un bien, alors qu'en France le financement se fait sur la valeur d'un homme et d'un projet".

Puis le président du Crédit agricole d'Aquitaine a sans le moindre effort remonté le temps pour recadrer l'identité de cette banque coopérative régionale.

"Il y a 120 ans le Crédit agricole était une startup, car personne ne voulait prêter aux agriculteurs. 120 ans plus tard le Crédit agricole est la banque numéro un en France et numéro un dans la bancassurance en Europe. Nous suivons les nouveaux projets, et si nous sommes parfois un peu frileux c'est que nous avons besoin d'avoir la connaissance du terrain."

Une connaissance de la nouveauté que le Crédit agricole d'Aquitaine optimise désormais avec son Village by CA, spécialement conçu pour accueillir les startups.

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