Le plan d'arrachage du vignoble bordelais validé par l'Union européenne

La Commission européenne a annoncé, vendredi 3 novembre, avoir validé le plan d'arrachage sanitaire de vignes dans le Bordelais, donnant son feu vert à ce dispositif subventionné pour lequel un millier de viticulteurs en difficulté sont candidats en Gironde.
La manifestation des vignerons dans le centre-ville de Bordeaux le 6 décembre 2022.
La manifestation des vignerons dans le centre-ville de Bordeaux le 6 décembre 2022. (Crédits : Agence Appa)

Après étude du dossier « en vertu des règles de l'UE en matière d'aides d'État », l'exécutif européen a autorisé ce plan d'aide, qui propose une prime de 6.000 euros à l'hectare arraché, et son financement par l'État à hauteur de 30 millions d'euros. L'enveloppe totale pourra aller jusqu'à 57 millions d'euros avec l'apport de l'interprofession. Ce plan « sanitaire », destiné à lutter contre la flavescence dorée, maladie qui menace les vignes laissées à l'abandon, permet indirectement de réduire les volumes de production dans un vignoble très ébranlé par la chute de la consommation.

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« L'aide prendra la forme de subventions directes aux petites et moyennes entreprises de Gironde actives dans le secteur de la viticulture. Le régime sera en place jusqu'au 31 décembre 2025 », précise la Commission dans un communiqué.

« La Commission a estimé que le régime est nécessaire et approprié pour protéger les viticulteurs restant en activité contre le risque sanitaire lié à la propagation de la maladie de la flavescence dorée », a-t-elle ajouté. Quelque 1.085 précandidatures, représentant 20 % des viticulteurs de Gironde, avaient été déposées cet été en vue d'arracher 9.251 hectares, selon les chiffres du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB).

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L'État doit apporter au moins 30 millions d'euros, avec la possibilité de financer 8 millions d'euros supplémentaires, tandis que le CIVB l'abondera à hauteur de 19 millions d'euros. La Région Nouvelle-Aquitaine, elle, propose en parallèle 10 millions d'euros d'aides à la diversification des exploitations.

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Le plus grand vignoble AOC de France - 110.000 hectares cultivés - souffre durement de l'effondrement des prix, de la fermeture de marchés à l'export et d'une surproduction évaluée à un million d'hectolitres. Selon un calendrier dévoilé mi-octobre par la préfecture et le CIVB, l'arrachage des vignes éligibles pourrait débuter « courant automne-hiver », après « un dépôt final de la demande d'arrachage » pendant le mois de novembre. Initialement, le dépôt définitif des candidatures était envisagé courant septembre, après les vendanges, mais l'attente du feu vert européen a modifié ce calendrier.

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