
Les sept suspects interpellés, mardi 10 octobre, dans trois communes de l'est de la Gironde, dont Saint-Emilion, ont été mis en examen pour « traite des êtres humains en bande organisée », « recel de crime » et « soumission de personnes vulnérables à des conditions de travail et d'hébergement indignes », a ajouté le parquet, qui a requis leur placement en détention provisoire. Selon l'autorité judiciaire, ce réseau recrutait les travailleurs depuis la Roumanie, les transportait en Gironde et les employait dans les vignes pour « un salaire dérisoire ».
Depuis septembre 2022, « plusieurs dizaines de victimes », dont un mineur de 14 ans et toutes de nationalité roumaine, ont déposé plainte, dénonçant notamment « des conditions d'hébergement indignes, des brimades et diverses privations ».
Le nombre de plaintes émanant de « personnes exploitées » dans le milieu viticole est « en augmentation ces dernières années », a souligné le parquet de Libourne auprès de l'AFP. Au printemps, en Gironde, trois personnes avaient été condamnées pour « traite » de travailleurs viticoles marocains.
En Champagne, en septembre, deux enquêtes pour « traite d'êtres humains »ont été ouvertes et des hébergements collectifs de vendangeurs, jugés « insalubres » et « indignes », ont été fermés par les autorités.
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