Les Abilympics en quelques mots

Cette année avait lieu la 9e édition des Abilympics. Un concours très prisé, notamment dans les pays asiatiques, mais très peu développé en Europe. En 2011, lors de la compétition de Séoul, la France envoie une délégation pour la première fois. C'est là que l'histoire commence.
Les initiateurs de ce projet convainquent les autorités publiques d'accueillir la manifestation à Bordeaux. L'association Abilympics France est officiellement créée en juillet 2014 et devient la structure référente sur l'organisation de l'évènement, financée en quasi-totalité par des fonds publics.

Entrée en scène d'ABCYZ

L'agence ABCYZ séduit la gouvernance des Abilympics avec des recommandations stratégiques coordonnées sur tous les volets de la communication (médias, digital...), et une véritable réflexion sur le contenu.

"Nous avons apprécié la cohérence de leur stratégie, leur sensibilité à l'aspect social et un fonctionnement en mode projet très novateur (voir encadré)", explique Benoît Roger, responsable évènementiel et international d'Abilympics France.

L'agence remporte les volets communication et promotion et la production audio-visuelle, pour un budget global de 500.000 €. La communication est officiellement lancée en novembre 2015, avec pour credo "Venez changer votre regard sur le handicap".

Objectif n°1 : développer la notoriété de la "marque"

La communication a démarré tardivement :

"Cinq mois seulement avant l'évènement, personne n'en avait entendu parler !"

Benoît Roger l'explique :

"Nous avions une problématique, c'est que l'évènement avait lieu en même temps que les Olympiades des métiers, au même endroit, et que leur communication avait déjà été lancée. Personne ne connaissait la "marque" Abilympics ; il fallait créer une cohérence, c'est pourquoi nous avons dû retravailler l'identité visuelle en amont."

Une communication à la pointe

Le choix est fait de communiquer sur les compétences et non sur le handicap.

-    Real Factory (l'entité audio-visuelle d'ABCYZ) choisit de jouer le décalage en produisant une web-série mettant en scène les candidats. De même, pour les panneaux lenticulaires (affiches avec image à effet spécial, évolutive en fonction de l'angle de vue) installés dans tout Bordeaux, avec comme signature "Mon handicap n'est pas mon métier". Au total, 70 films ont été tournés, une chaîne web TV (Abi TV) a diffusé en direct pendant deux jours, 7.000 photos ont été prises ; le tout dans un seul but : mettre en valeur les candidats.

-    Pour Guillaume Dardier, responsable de la communication digitale via son agence Sodium, l'enjeu a été important :

"Il s'agissait de centrer la communication sur le public et pas sur l'auto-promotion".

L'idée : offrir un contenu réflexif et impliquant sur la thématique handicap/emploi, dont la pierre angulaire était le blog (36 articles en 3 mois). Les réseaux sociaux ont été utilisés pour donner de la visibilité à ces contenus et proposer une interaction, voire un échange autour de cette question.

"Le but n'était pas de multiplier les fans, mais de les qualifier dans le but d'obtenir un reach important (part de la population internaute touchée par le site ou réseau sur une période donnée, NDLR)."

Pour ce faire, l'agence a mis au point un programme d'ambassadeurs permettant d'amplifier la diffusion sur les réseaux sociaux.
Le troisième volet était la diffusion en direct de la manifestation sur Facebook, Twitter, Instagram ou encore Périscope, avec une équipe dédiée à l'évènement.

Des résultats positifs...

Les retours d'ABCYZ sont positifs avec un évènement ambitieux et une viralité très satisfaisante portée par un intérêt public général. Pour Abilympics France aussi les objectifs sont atteints. Et le premier était bien de "changer le regard sur le handicap". Pari réussi à en croire les réactions de nombre de visiteurs, partenaires, etc. Avec 60.000 visiteurs, 35 délégations étrangères, 500 candidats et une centaine de partenaires impliqués et semble-t-il ravis, le défi est relevé.
Par ailleurs, les plus grandes chaînes nationales (BFM TV, ITélé, Canal +, France 2) ont relayé l'événement, sans compter les partenariats locaux. En totalité, 350 retombées, tous médias confondus, ont été dénombrées.

....particulièrement au niveau humain

"L'implication a été très importante pour nous, raconte Claire Bouchareissas, pilote et coordinatrice pour ABCYZ, avec une production plus dense que prévue et un accompagnement de l'association au quotidien."

De là à orienter l'avenir de l'agence ?

"Nous sommes souvent consultés sur le champ de l'intérêt général ; thématique qui nous convient bien car très motivante, avec des enjeux et des priorités très différentes de l'univers traditionnel de la communication, plus axé business. Gratifiant !", conclut Claire.

Pour l'association Abilympics France s'ouvre un nouveau défi de taille : s'appuyer sur la notoriété acquise via l'événement pour continuer de valoriser les compétences des travailleurs handicapés à travers de nouvelles compétitions de métiers.

Ambre Segarra, Apacom

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• La campagne digitale en chiffres

Facebook : 30.000 fans
Reach : 6.648.403
             18.000.000 impressions pub
Twitter : 3.120 tweets (janvier-mars)        
              3.000.000 impressions pub
#Abilympics = n°1 Top trends Bordeaux (25/03) et n°3 Top trends France (25/03)
Programme ambassadeurs : 100 ambassadeurs - 1.858 partages
Site Internet : 100.000 pages vues (mars)

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• ABCYZ, un concept original tout en souplesse

Plus qu'une agence, ABCYZ est un réseau d'entités (indépendants ou agences) ayant chacune son propre statut. Un travail conjoint leur permet d'"offrir non seulement une communication à géométrie variable à ses clients, mais également de représenter une force de frappe plus importante pour pouvoir répondre à de gros appels d'offres". La configuration maximale est de sept membres, chacun confirmé dans son domaine de compétences particulier (audiovisuel, numérique, communication évènementielle, communication institutionnelle...), soit autant de réseaux mis en commun. Un fonctionnement "agile" qui leur permet d'être à la fois dans la stratégie et dans la production, tout en offrant un interlocuteur unique coordonnant le tout. "Nous n'avons aucun lien juridique, juste l'envie de travailler ensemble", confie Guillaume Dardier.