Une investiture sous le signe des grands défis. L'installation du Conseil économique, social et environnemental de Nouvelle-Aquitaine pour la mandature 2024-2029 a eu lieu ce 23 janvier à Bordeaux. Les 180 membres de cette assemblée consultative et représentative de la société civile ont élu leur nouveau président pour trois en la personne de Yves Jean.
Ce professeur des universités a recueilli 57 % des voix face au seul autre candidat, l'agriculteur Bernard Goupy, représentant de la Chambre régionale d'agriculture. Yves Jean succède ainsi à Emmanuelle Fourneyron, élue en 2021 et conseillère spécialisée sur les questions de santé. Autre signe du renouvellement, 42 % des conseillers du Ceser siègent pour la première fois dans l'assemblée dont les membres sont nommés par arrêté préfectoral.
« Je suis très attaché à cette assemblée, qui est un lieu unique à l'échelle régionale. On a aujourd'hui dans ce pays un débat public qui est très clivé, très polarisé et cette assemblée est celle où l'on a des débats apaisés. On y élabore des consensus très exigeants », réagit auprès de La Tribune le président âgé de 68 ans tout juste investi qui déclarait en tant que candidat vouloir « faire un pas de côté par rapport au système économique actuel ».
Intelligence artificielle et sport à l'étude
Le nouveau président est une figure connue au nord de la région puisqu'il a présidé l'université de Poitiers de 2016 à 2020, après avoir été maire de Queaux, une commune de 500 habitants située dans la Vienne, durant près de 20 ans. Il est par ailleurs titulaire d'un doctorat en géographie soutenu en 1991.
« Il y a trois priorités dans ce mandat : la crise écologique, la révolution digitale qui bouleverse tous les secteurs d'activité avec l'intelligence artificielle, et puis les enjeux sociaux. Je souhaite aussi que l'on soit plus proche des territoires, et que nos analyses soient utilisées par les élus et les chefs d'entreprise notamment », ajoute-t-il.
Pour travailler sur ces axes, le nouveau président pourra compter sur de nombreuses forces vives issues des territoires comme les organisations professionnelles (Medef, CPME, CGT, CFDT, Digital Aquitaine...), les associations environnementales (FNE, LPO...) mais aussi le monde économique (CCI, Cress, Chambre d'agriculture...) et socio-culturel.
Parmi les premières pistes d'exploration pour la nouvelle assemblée, ont été abordées les sujets du sport dans les territoires mais aussi des bouleversements induits par l'arrivée de l'intelligence artificielle dans les entreprises. Après des rapports sur le foncier, les mobilités ou la pauvreté, la précédente assemblée avait clôt sa mandature en rendant en octobre un rapport sur les conditions d'implantation des énergies renouvelables.
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