Emmanuelle Ajon, 3e adjointe au maire de Bordeaux, est décédée

Figure du PS à Bordeaux et en Gironde, Emmanuelle Ajon est décédée à 49 ans à la suite d'une grave maladie. Elle était vice-présidente du conseil départemental de la Gironde depuis 2015 et adjointe au maire de Bordeaux depuis l'été 2020. Elle y suivait les questions liées à la protection de l'enfance, d'une part, et au logement, d'autre part.
Emmanuelle Ajon est décédée ce mardi 15 décembre 2020.
Emmanuelle Ajon est décédée ce mardi 15 décembre 2020. (Crédits : Bordeaux Métropole)

Engagée en politique, au Parti socialiste depuis 2002, "pour faire barrage au Front national", Emmanuelle Ajon est décédée à la suite d'une maladie grave qui l'a emportée en l'espace de seulement quelques semaines. 49 ans, mère de deux enfants, jeune mariée et habitante de la Bastide, rive droite, elle a été l'une des chevilles ouvrières du rassemblement de la gauche et des écologistes à l'origine de la victoire de Pierre Hurmic à la mairie de Bordeaux. Elle figurait en 6e position sur la liste victorieuse et était devenue la 3e adjointe de Pierre Hurmic en charge du service public du logement et de l'habitat. L'élue socialiste étant également conseillère métropolitaine de Bordeaux Métropole déléguée à l'innovation sociale dans l'habitat (encadrement des loyers, permis de louer).

Le maire de Bordeaux et son conseil municipal font part de "leur infinie tristesse". Pierre Hurmic "pense d'abord à sa famille et à tous ses proches qui sont cruellement frappés".

"Notre équipe municipale perd un maillon précieux, une combattante valeureuse, une humaniste. Partie bien trop tôt, Emmanuelle Ajon aura beaucoup œuvré pour Bordeaux et la Gironde. Son courage et son engagement resteront pour nous à jamais exemplaires", salue le maire de Bordeaux qui indique que la ville mettra ses drapeaux en berne dès mercredi 16 décembre, jusqu'aux obsèques

Elue locale depuis 2008

Emmanuelle Ajon était élue au conseil municipal de Bordeaux, sa ville natale, dans l'opposition, depuis 2008, et était également depuis 2015 conseillère départementale PS de Gironde et vice-présidente en charge de la promotion de la santé et de la protection de l'enfance aux cotés de son président Jean-Luc Gleyze. Elle était en particulier très engagée sur le dossier sensible de la prise en charge des mineurs non accompagnés. Enfin avant son élection au conseil départemental, Emmanuelle Ajon a également été conseillère régionale d'Aquitaine de 2011 à 2015 en charge de l'insertion par l'activité économique. Elle avait auparavant réalisé une partie de sa carrière dans le monde du logement social, comme responsable d'agence chez Gironde Habitat.

"Emmanuelle Ajon avait à cœur d'offrir à tous les enfants de Gironde les mêmes chances de s'épanouir dans la vie, elle en avait fait le fil rouge de son engagement militant et politique. Par son altruisme et son humanité, elle incarnait la mission de protection de l'enfance, qui est l'une des plus sensibles du Département. De lourdes responsabilités qu'elle assumait avec un courage et un optimisme que rien ne pouvait ébranler. En son honneur, nous continuerons à porter ces combats à l'avenir", souligne Jean-Luc Gleyze, le président du Département de la Gironde.

De nombreux hommages politiques

"Il y avait son sourire, sa réserve naturelle, son regard volontaire et la vigueur de ses combats pour plus de justice sociale, pour l'insertion des plus pauvres, pour un meilleur accès au logement. [...] C'est une terrible nouvelle, un choc pour nous tous, nous perdons tous une femme de grande valeur, d'engagement permanent auprès des plus faibles", regrette Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.

Salué à gauche et chez les écologistes, le parcours d'Emmanuelle Ajon est également mis en avant par la plupart des élus de l'opposition municipale qui lui ont rendu hommage. "Bonheur personnel et réussite politique : ces derniers mois, Emmanuelle Ajon voyait son destin se réaliser. Cette femme entière, engagée et sincère va nous manquer", réagit Fabien Robert tandis que Nicolas Florian, le maire sortant, se souvient "avec beaucoup de tristesse de quelqu'un de bien" et que Thomas Cazenave salue "avec une grande émotion et tristesse la disparition d'une femme engagée". Enfin, Pierre de Gaétan Njikam considère que "Bordeaux et la Gironde perdent une élue de grande qualité et, par-delà la vie politique, une belle personne".

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Commentaire 1
à écrit le 18/12/2020 à 11:19
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La règle que ce sont les meilleurs qui partent les premiers est hélàs bien souvent prouvée.

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