Avec l'Ostrea, le port de Bordeaux (GPMB) se dote d'une drague écolo de dernière génération

L'Ostrea est une drague qui n'extrait plus les sédiments sous-marins afin de maintenir ouverts les chenaux de navigation pour les grands navires. Une drague qui, sans se défaire totalement du fioul, va fonctionner au gaz naturel liquéfié.
L'Ostrea est équipée de puissants moyens de levage.
L'Ostrea est équipée de puissants moyens de levage. (Crédits : Jean-Philippe Déjean)

Le Grand port maritime de Bordeaux (GPMB) a reçu fin juillet l'Ostrea, une toute nouvelle drague qui fonctionne au gaz naturel liquéfié (GNL) : une première. L'Ostrea a été construite par le chantier naval Socarenam, à Boulogne-sur-Mer (Nord), pour le compte du groupement d'intérêt économique (GIE) Dragages-Ports, à Rouen.

"Dragages-Ports, qui regroupe les sept grands ports maritimes de France, l'Etat et la région Hauts-de-France, reste propriétaire de l'Ostrea, qui est loué au GPMB. Nous possédons sept navires, dont deux se trouvent à Bordeaux, avec l'Anita Conti. L'Ostrea est la première drague au monde à fonctionner au GNL, ce qui est important pour la protection de l'atmosphère et la santé des équipages. Puisque les moteurs ne recrachent plus de souffre ni de particules fines. Et puis l'Ostrea est plus respectueuse de l'environnement parce qu'elle n'extrait plus de sédiments pour dégager un chenal mais qu'elle injecte de l'eau sous pression", éclaire Jean-Pierre Guellec, administrateur de Dragages-Ports.

Une drague qui découpe la vase par tranches

Comme l'a rappelé Philippe Dorthe, président du conseil de surveillance du GPMB, lors de la livraison de l'Ostrea, qu'il a accueilli en compagnie de Jean-François Laurent, directeur général et président du directoire, cette drague a été construite par le chantier naval Socarenam mais en étroite relation avec le GPMB et les marins appelés à travailler à bord de cette drague.

"L'implication du client dans ce type de construction est absolument nécessaire pour aboutir à un résultat conforme aux attentes. La construction de bateaux n'est pas un métier facile, avec le système d'injection d'eau c'est devenu encore plus complexe, d'autant que nous n'avions pas droit à l'erreur", a commenté Philippe Gaubert, président du chantier naval Socarenam qui lui aussi avait fait le voyage à Bordeaux.

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L'Ostrea va être louée par Dragages-Ports au Grand port maritime de Bordeaux moyennant un loyer annuel de 1,1 million d'euros pendant 25 ans. Tandis que l'Anita Conti creuse les chenaux à dégager en extrayant les sédiments sur trois mètres de large, l'Ostréa qui découpe la vase par tranches grâce à l'injection d'eau va dégager le fond sur quatorze mètres de large. Autre avantage clé de l'Ostrea : cette drague n'a plus besoin de charger des tonnes de sédiments dans ses cales et de les ramener à terre avant de repartir sur l'eau. L'Ostrea dégage les chenaux sans embarquer le moindre gramme de sédiment.

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