La Fondation Bergonié passe la barre des dix millions d'euros collectés contre le cancer

Créée en 2011, la Fondation Bergonié collecte des fonds auprès des entreprises pour financer la recherche et l'innovation au sein de l'Institut Bergonié, le centre régional de référence de lutte contre le cancer. En pleine accélération, la collecte a dépassé la barre des dix millions d'euros et se concentre sur les thérapies expérimentales, l'appareillage de pointe et l'accompagnement des patients comme des aidants.
Maribel Bernard, présidente de la Fondation Bergonié, François-Xavier Mahon, directeur de l’Institut Bergonié, et Marina Mas, directrice de la Fondation, le 20 juin 2023.
Maribel Bernard, présidente de la Fondation Bergonié, François-Xavier Mahon, directeur de l’Institut Bergonié, et Marina Mas, directrice de la Fondation, le 20 juin 2023. (Crédits : Fondation Bergonié)

« Il n'y a pas un profil type de donateur ! On observe que la générosité n'est pas proportionnelle à la taille ni à la réussite de l'entreprise », glisse Marina Mas. Depuis six ans, elle est la directrice et cheville ouvrière de la Fondation Bergonié créée en 2011 à Bordeaux à l'initiative de Josy Reiffers, ancien directeur de l'Institut Bergonié et président dUnicancer, décédé en 2015. Grâce au mécénat d'entreprises de toutes tailles, la fondation réunit des fonds reversés à l'institut et aux 18 centre fédérés par Unicancer pour acquérir du matériel médical et financer des projets expérimentaux.

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« En 2012, nous n'avions levé que 30.000 euros pour le premier exercice. En juin 2023, nous avons versé à l'institut un chèque de 1,4 million d'euros, en hausse de 40 % sur un an, et nous devrions collecter 1,8 million d'euros en 2023 », souligne Marina Mas. « Au total, nous sommes à plus de dix millions d'euros levées depuis 2012 et l'objectif est encore d'accélérer pour atteindre rapidement deux millions d'euros collectés par an ! »

Alors qu'une quarantaine d'entreprises sont déjà engagées au long cour, la directrice rappelle que n'importe quelle société peut donner, quelle que soit sa taille, son activité et la localisation de son siège social. Qu'ils soient fléchés vers le fonds de dotation ou qu'ils prennent la forme d'un engagement pluriannuel, les dons ouvrent sous condition une réduction d'impôt de 60 %. « L'abattement fiscal n'est pas le moteur principal de nos donateurs qui ont d'abord un attachement particulier à la cause de la lutte contre le cancer alors qu'ils pourraient financer beaucoup d'autres causes d'intérêt général », juge toutefois Marina Mas, qui s'attache à rendre le plus tangible possible les projets financés pour accompagner les patients dans toutes les étapes de leur maladie.

Recherche appliquée, innovation, accompagnement

80 % des fonds collectés par la Fondation Bergonié sont alloués à la recherche appliquée tandis que les 20 % restants sont fléchés vers l'innovation technologique et l'accompagnement humain. La fondation a, par exemple, participé à l'acquisition d'un équipement de radiothérapie à quatre millions d'euros qui permet, grâce à un traitement des données par algorithme, un dosage très précis et évolutif du traitement. Le programme expérimental Cancer Innovation Aquitaine, qui déploie des thérapies innovantes avant leur mise sur le marché, a aussi bénéficié d'un soutien de 200.000 euros en 2023.

Enfin, le programme Phare d'accompagnement à la reprise d'activité professionnelle pendant et après le traitement d'un cancer a reçu 56.000 euros tandis que des projets d'accompagnement du stress et de la douleur par le biais de l'hypnose et de la musicothérapie ont également été financés par la fondation tout comme d'autres initiatives visant les aidants des malades ou encore les jeunes de moins de 20 ans souffrant de sarcomes, des tumeurs malignes rares des tissus mous ou osseux.« Des projets qui vont chercher toujours plus loin pour améliorer la vie des malades pour lesquels le mécénat privé est un moteur essentiel », insiste le professeur Roger Marthan qui préside le conseil scientifique de la fondation. L'Institut Bergonié, installé à Bordeaux, compte près de 1.200 salariés et accueille chaque année plus de 21.000 patients grâce à 966 médecins, chercheurs et soignants.

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