Valbiotis voit sa trésorerie gonfler au 1er semestre 2020 et même après

Spécialiste de la lutte contre la survenue du diabète de type 2, la jeune entreprise innovante Valbiotis, à La Rochelle, a gonflé le volume de sa trésorerie pendant les six premiers mois de l'année. Comme prévu la pandémie de Covid-19 ne l'a pas affectée. L'entreprise, qui a signé en février avec Nestlé Health Science, pousse désormais le développement de nouvelles substances actives.
(Crédits : ON / Rémi Benoit)

La startup rochelaise Valbiotis a bouclé un 1e semestre 2020 conforme à son évolution, marquée par la signature en février dernier d'un contrat majeur avec Nestlé Health Science pour un montant global de 5 millions de francs suisses (4,7 millions d'euros). Ce contrat a permis à la jeune pousse de La Rochelle de réaliser un chiffre d'affaires semestriel en forte hausse, à 121.000 euros, contre 46.000 euros à la même période en 2019.

Lire aussi : Valbiotis démarre une prometteuse année 2020 et devrait échapper au Covid-19

"Au titre du premier semestre 2020, Valbiotis a réalisé un chiffre d'affaires de 121.000 euros, provenant de la reconnaissance du paiement initial de 5 millions de francs suisses encaissé par la société en avril 2020. Ce paiement initial, acquis dès la date de signature est considéré comme faisant partie du prix de la prestation et est, à ce titre, étalé sur la durée du contrat soit jusqu'en octobre 2035", détaille le communiqué financier de l'entreprise.

 +36 % de trésorerie au 1er semestre 2020

Globalement le montant des produits opérationnels, qui intègre aussi le chiffre d'affaires, est en baisse, à 714.000 euros contre 1 million sur un an : suite aux reculs des subventions (de 372.000 à 156.000 euros) et du crédit impôt recherche (de 605.000 à 437.000 euros). L'activité en recherche et développement (R&D) a été inférieure à celle du 1er semestre 2019, en grande partie parce que Valbiotis n'a pas eu d'étude clinique à financer pendant la période, ce qui fait que ses dépenses de R&D reculent de -8%, à 1,9 million d'euros (contre 2,1 millions).

Même si elle réalise un chiffre d'affaires, Valbiotis fonctionne encore largement sous le régime de la startup et du cash à brûler pour financer l'innovation. D'où l'importance cruciale de la trésorerie par rapport au résultat net. Et sur ce plan les nouvelles sont bonnes puisque l'entreprise a vu sa trésorerie disponible bondir de +36 % sur un an, pour atteindre 10,9 millions d'euros. Rappelons que l'entreprise a terminé son exercice 2019 avec une trésorerie positive à 8 millions d'euros, essentiellement grâce à une augmentation de capital de 7,2 millions d'euros.

Une injection de près de 10 millions après le 30 juin

Comme le souligne la direction, ces 10,9 millions d'euros représentent la trésorerie de Valbiotis au 30 juin 2020. Ils n'intègrent pas les 3 millions de francs suisses versés par Nestlé Health Science au titre du paiement d'étape, les 3 millions d'euros de prêt garanti par l'Etat décroché par l'entreprise ni les 2 millions d'euros d'augmentation de capital réalisée auprès d'Amiral gestion. Soit un bonus de liquidités supplémentaire qui approche les 10 millions d'euros.

Lire aussi : A La Rochelle, Valbiotis signe un accord stratégique avec Nestlé Health Science

Valbiotis a marqué un point important en attirant l'intérêt du groupe Nestlé sur la substance active et brevetée d'origine végétale, baptisée Totum-63, qui a passé avec brio ses premiers tests cliniques, et que l'entreprise développe pour un complément alimentaire destiné à lutter contre le développement du diabète de type 2. Un complément alimentaire dont Nestlé Health Scicence va financer à terme le développement et la commercialisation.

Brevets américains et européens pour Totum-070

Membre du réseau "BPI Excellence", Valbiotis, qui a le statut de jeune entreprise innovante, bénéficie notamment de financements européens. Les tests concernant Totum-63 arrivent en bout de cycle, avec le lancement de la dernière phase de développement clinique, baptisée « Reverse-it » et l'inclusion du premier patient. Valbiotis annonce le démarrage au second semestre de l'étude clinique de phase II pour Totum-070, dont l'objectif est de réduire la part du "mauvais cholestérol" (hypercholestérolémie LDL) dans l'organisme.

L'équipe de la jeune pousse, dirigée par Sébastien Peltier, travaille également sur le développement de deux autres substances actives : Totum-854 et Totum-448, respectivement centrés sur la réduction de la pression artérielle et de la stéatose hépatique.

"Les événements de ce premier semestre 2020 ont changé notre dimension et nous ont permis de renforcer notre reconnaissance à l'échelle internationale (...) Forts d'une situation financière sécurisée, nous déployons désormais nos efforts pour appliquer ce même modèle au reste de notre portefeuille de nutrition santé. En tête de ce pipeline : Totum-070, qui vient tout juste d'obtenir ses brevets américains et européens, nécessaires pour nouer dans le futur un partenariat commercial. Il nous reste encore du chemin à parcourir pour ce produit et nos autres développements en cours mais la voie est maintenant tracée !", annonce Sébastien Peltier, président du directoire.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.