Aquiti Gestion vient d’engager 260.000 euros auprès de quatre startups

Le fonds d’investissement Aquiti Gestion, qui agit pour le compte de la Région Nouvelle-Aquitaine dans le domaine des prêts d’honneurs pour l’innovation, vient de doter quatre jeunes pousses girondines.
Les prêts d'honneur d'Aquiti Gestion soutiennent des startups innovantes d'origines variées.
Les prêts d'honneur d'Aquiti Gestion soutiennent des startups innovantes d'origines variées. (Crédits : Aquiti Gestion)

Aquiti Gestion, qui anime le dispositif de prêts d'honneur Nouvelle-Aquitaine Amorçage, annonce l'octroi, ce vendredi 26 avril, de 260.000 euros en prêts d'honneur à quatre jeunes pousses de la région. Créé en 2002 par une initiative commune de la Région Aquitaine et du groupe Caisse des dépôts, puis rebaptisé Nouvelle-Aquitaine Amorçage, ce fonds permet à des startups et entreprises plus mûres porteuses de projets innovants de renforcer leurs fonds propres en bénéficiant de prêts à taux zéro.

Autre impact très positif des prêts d'honneur, plafonnés à 30.000 euros par créateur ou cocréateur d'entreprises, ils crédibilisent les projets en développement auprès des banques. Aquiti Gestion, qui anime le dispositif Nouvelle-Aquitaine Amorçage, en assurant détection et suivi des entreprises aidées, a ciblé quatre startups issues de secteurs aussi différents que le nautisme ou la lutte contre la pollution.

Gestion des mégots et dispositif anti-gaspi

EcoMégot, à Bordeaux, qui dispose d'une antenne à Lyon, est une structure associative née en 2016, qui vient de donner naissance à l'entreprise KeeNat, dont l'objectif est de faire du mégot un déchet créateur d'emploi et une matière réutilisable. EcoMégot propose aux entreprises, collectivités, etc., un service à la carte de gestion des mégots de cigarettes (collecte, traitement, valorisation), qui peut même aller jusqu'à la fabrication de cendriers. Portée par trois associés, cette startup fondée en 2016 a bénéficié du cumul de trois prêts d'honneur, soit 90.000 euros.

Pour optimiser la performance énergétique des bâtiments et le confort de leurs habitants, les quatre cofondateurs de Kocliko, à Bègles (Gironde-Bordeaux Métropole), ont développé une solution qui ne laisse rien au hasard. Leur dispositif s'appuie ainsi tout d'abord sur une collecte de données in situ, la modélisation 3D du bâtiment puis la réalisation d'algorithmes prédictifs sur le comportement des usagers, avec au bout du compte la proposition "d'actions correctives ou proactives". Il y a fort à parier que les opposants aux compteurs électriques Linky, accusés d'espionner le comportement des usagers, trouvent cette méthode anti-gaspi plutôt intrusive. Les quatre associés, appuyés par la technopole Bordeaux Technowest, visent les bailleurs et les exploitants de parcs immobiliers. Avec les 80.000 euros de prêts d'honneur qu'ils viennent de se voir décerner, les créateurs de Kocliko entendent finaliser le développement de leur plateforme logicielle et l'implémenter auprès de clients pilotes.

Du catamaran hybride au médicament sécurisé

De son côté, Pascal Duclos, qui s'est fait connaître dans la région avec la création de la marque de véhicules utilitaires électriques Goupil, a fondé en 2015 la société Pinball Boat, à La-Teste-de-Buch, sur le bassin d'Arcachon, autour d'un prototype de catamaran hybride. Ce dernier, qui repose sur le couple moteur thermique-électrique, a été mis à l'eau mais la finalisation du projet n'est pas terminée. Pascal Duclos veut faire de ces nouveaux catamarans des bateaux de loisirs intégrant de nombreux équipement récréatifs, respectueux des zones sensibles (criques, calanques...) grâce à la motorisation électrique. Pascal Duclos, appuyé par l'Agence de développement économique Bassin d'Arcachon Val de l'Eyre, s'est vu accorder un prêt d'honneur de 30.000 euros.

La jeune pousse Meditect, créée en 2018, développe une solution de traçabilité et d'authentification des médicaments distribués dans les pays émergents.
Dans le droit fil de l'obligation européenne de sérialisation des médicaments, la jeune entreprise veut mettre à profit les technologies de la blockchain (chaîne de confiance car actuellement inviolable) pour lutter contre la distribution de faux médicaments en Afrique de l'Ouest. Une région qui dispose d'une véritable infrastructure pharmaceutique, avec des officines, ce qui n'empêche pas la circulation de médicaments contrefaits, dans la rue et parfois au-delà. Appuyée par la technopole Unitec, la startup, dont les deux cofondateurs se sont vus octroyer 60.000 euros en prêts d'honneur, vise aussi bien les laboratoires que les pharmacies et les patients.

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