Innovation (Satt) : Aquitaine Science Transfert doté d’une enveloppe de 14 M€ par l’Etat

Chargé d’optimiser le passage de la recherche publique à l’innovation, pour arriver ensuite sur le marché, Aquitaine Science Transfert a réussi son audit et obtient un nouveau feu vert de l’Etat dans le cadre des Programmes d’investissement d’avenir.
Maxime Feyeux (Treefrog Therapeutics) et Maylis Chusseau, présidente de la Satt, lors de la signature des licences d'exploitation de C-Stem.
Maxime Feyeux (Treefrog Therapeutics) et Maylis Chusseau, présidente de la Satt, lors de la signature des licences d'exploitation de C-Stem. (Crédits : J. Philippe Déjean)

La société d'accélération du transfert de technologie (Satt) Aquitaine Science Transfert vient de voir reconduit son financement par l'Etat, dans le cadre des Programmes d'investissement d'avenir (PIA). Aquitaine Science Transfert, dirigé par Maylis Chusseau (présidente), se voit ainsi doté de 14 M€ soit près de 10 % des 147,5 M€ alloués par l'Etat aux neuf Satt créées en France en 2012.

Ce feu vert a été délivré à la Satt par le Premier ministre, sur proposition de la ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Frédérique Vidal, du ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, de sa secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runnacher, et de Guillaume Boudy, secrétaire général pour l'investissement. Plus concrètement, la décision de poursuivre le financement de cette Satt est le résultat « d'une étude approfondie conduite au second semestre 2018 menée par l'Agence nationale de la recherche », précise la direction d'Aquitaine Science Transfert.

Plus de 3 M€ d'investissement par an

En tant qu'outil universitaire de transfert des innovations scientifiques vers le secteur marchand, Aquitaine Science Transfert joue un rôle clé dans le développement régional de la Deeptech : cet ensemble des « technologies de fond », qui englobe les startups créées à partir de découvertes scientifiques fondamentales ou d'innovations technologiques dites de rupture.

"C'est une immense fierté que je partage avec nos établissements actionnaires et partenaires et avec toute l'équipe d'Aquitaine Science Transfert, déclare Maylis Chusseau... Ensemble, poursuit-elle, nous travaillons avec l'ambition que l'innovation issue de la recherche publique devienne un processus plus simple et plus efficace. Poietis, Treefrog Therapeutics, Argolight... sont autant de startups qui prouvent que l'on peu amener des technologies deeptech au marché ! Cet encouragement de l'Etat nous motive pour accroître nos efforts".

Bras armé de l'université pour assurer les transferts de technologie, Aquitaine Science Transfert, créé en juillet 2012, avait, au 31 décembre 2017, engagé en moyenne 3,4 M€ par an dans 25 projets innovants en phase de maturation, visant à amener l'invention d'un chercheur jusqu'au stade de la démonstration de faisabilité (proof of concept). Mais aussi détecté annuellement 150 inventions de chercheurs aquitains susceptibles de devenir un jour des innovations.

De l'Institut Bergonié à Sciences Po Bordeaux

Au total, sur la période, Aquitaine Science Transfert a investi 18,2 M€ dans des programmes de maturation et des brevets, et contribué au lancement de 17 entreprises et de 18 produits, services ou procédés susceptibles de connaitre un développement à l'international. Cette Satt s'appuie sur cinq actionnaires : le groupe Caisse des dépôts, l'Université de Bordeaux, l'Université de Pau et des Pays de l'Adour (Uppa), le CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).

A ces actionnaires s'ajoutent les partenaires fondateurs que sont le CHU (centre hospitalier universitaire) de Bordeaux, l'Institut Bergonié (centre régional de lutte contre le cancer), l'Estia (Ecole supérieure des technologies industrielles avancées à Bidart), l'université Bordeaux Montaigne, Sciences Po Bordeaux et Bordeaux Sciences Agro.

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