Cybersécurité : Altospam met le cap sur les dix millions d'euros de chiffre d'affaires

Sa solution vient d'être sélectionnée par le Campus cyber Nouvelle-Aquitaine. Pionnière de la cybersécurité de l’e-mail, Altospam accélère à l’initiative de son nouveau dirigeant, Vincent Saint-Martin, qui a repris l’entreprise bordelaise en 2022. Il prévoit de tripler les effectifs d'ici cinq ans pour viser dix millions de chiffre d’affaires contre deux millions l’an dernier.
(Crédits : CC Pixabay by Lalmch)

« Le spamming est une véritable problématique qui génère une baisse de productivité des employés et une dégradation de la bande passante, représentant un coût élevé pour les entreprises. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : près de 72 % des emails sont aujourd'hui des spams ! » rappelle Altospam sur son site Internet. Un site qui a fait peau neuve depuis la reprise de l'entreprise en 2022 par Vincent Saint-Martin qui a déménagé le siège social de Toulouse à Bordeaux.

« L'entreprise créée en 2002 avait mis au point une très belle technologie mais il n'y avait pas d'équipe pour développer la marque. J'avais pour projet d'en faire une société nationale et internationale », rapporte Vincent Saint-Martin qui a donc dessiné une nouvelle feuille de route et commencé par étoffer les équipes.

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350 partenaires distributeurs

En un an, l'effectif est ainsi passé de cinq à douze salariés et 35 autres personnes devraient être recrutées dans les quatre ou cinq prochaines années. L'équipe technique a été renforcée. Des spécialistes du marketing ont aussi été embauchés pour travailler sur l'image de marque. Enfin des commerciaux ont rejoint l'équipe pour animer un réseau de partenaires en augmentation. Altospam travaille aujourd'hui avec 350 partenaires revendeurs et infogéreurs et en cible une cinquantaine en plus dès cette année. « La vente de nos solutions se fait à 50 % via des revendeurs et infogéreurs et à 50 % en direct », précise Vincent Saint-Martin qui a l'ambition d'atteindre les dix millions de chiffres d'affaires d'ici quatre ou cinq ans contre deux millions en 2022.

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Altospam est spécialisée dans la protection de la messagerie des boîtes mail des entreprises et des collectivités et a, pour cela, développé un logiciel en mode Saas (software as a service, logiciel sur abonnement) qui combine seize technologies anti-spams, six anti-virus ainsi que d'autres services de sécurité comme l'anti-relayage, l'anti-scam, l'anti-phishing, l'anti-pub et la protection contre les attaques par déni de service (Ddos). En plus de la sécurité, Altospam se concentre sur la continuité opérationnelle des communications par email.

« Contrairement aux produits de sociétés américaines, nos serveurs sont hébergées en France et nous respectons le RGPD. Nous disposons du label France Cybersecurity qui promeut les solutions de cybersécurité françaises et nous sommes référencés dans le catalogue GouvTech », assure Vincent Saint-Martin.

Altospam revendique aujourd'hui 5.000 clients : des entreprises (TPE, PME, ETI), des collectivités et des associations qui paient un abonnement pour disposer du logiciel d'Altospam. « Le tarif de base est d'une vingtaine d'euros par an par personne mais le prix est dégressif en fonction du nombre d'utilisateurs », précise Vincent Saint-Martin.

L'atout bordelais

L'entreprise vient d'ailleurs de signer un succès ô combien symbolique puisque sa solution a été retenue pour protéger les systèmes du Campus cyber Nouvelle-Aquitaine, l'organisme chargé de diffuser les bonnes pratiques de cybersécurité à l'échelle régionale. Altospam se rendra également sur le Forum international de la cybersécurité (FIC) de Montréal les 25 et 26 octobre prochains avec le Campus cyber.

« Il y a Bordeaux ce campus très dynamique, un président de Région qui est sensibilisé à ces sujets, de belles entreprises dans le milieu de la cyber et surtout des écoles avec des personnes compétentes pour travailler chez nous. Nous ne nous arrêtons jamais de faire de la R&D l'objectif étant d'avoir toujours un temps d'avance sur les hackers », explique Vincent Saint-Martin.

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