Immobilier : pourquoi Affine fait de Bordeaux sa priorité

Pour la foncière Affine, Bordeaux reste, hors Paris, la ville où elle est la plus active, notamment via l’ensemble de commerces, bureaux et parkings des Hangars des quais. Une présence qui devrait se renforcer dans les mois à venir, du côté d’Euratlantique.
Vue imprenable sur la Garonne et le port de la Lune, l'ensemble Hangars des quais et son Quai des Marques constituent désormais un atout sérieux pour la foncière Affine qui voit dans Bordeaux un véritable "pays de cocagne" où elle compte renforcer ses positions via l'immobilier tertiaire et Euratlantique

Egalement présente à Arcachon depuis 2010 et la création des espaces commerciaux du nouveau centre ville, la foncière Affine est l'unique propriétaire des 25.000m2 de l'ensemble immobilier "Hangars des quais", situé quai de Bacalan et quai des Chartrons à Bordeaux. Un ensemble de commerces et bureaux, géré par sa société filiale "Les Jardins des Quais", dont la valeur est estimée à 51 M€ (elle en avait fait l'acquisition en 2008 pour 30 M€ environ) et qui constitue un de ses plus rentables actifs français.

"Chaque année, Bordeaux, via les Hangars des quais, figure dans le top 3 des actifs les plus performants de notre groupe, qui compte 1 Md€ d'actifs en France et Belgique, principalement des bureaux" ,souligne Alain Chaussard, directeur général et vice-président d'Affine.

Il faut dire que les 12.500 m2 de bureaux de l'ensemble immobilier sont tous loués, "et la demande reste toujours plus forte pour cet ensemble très bien situé dans Bordeaux. Les candidats font véritablement la queue pour louer chez nous", plaisante Alain Chaussard.
Dans le même temps, le Quai des marques, l'autre façade commerciale de l'ensemble, marque elle aussi des points.

Bureaux pleins, magasins en hausse, restaurants... peut mieux faire

"Les magasins voient leur activité progresser chaque année. Depuis 2008 leur activité a augmenté de 50 % en moyenne. Le chiffre d'affaires global devrait se situer à 35 M€ cette année entre l'activité des commerce de retail, qui sont totalement complémentaires de l'offre de centre-ville, et celle des 12 restaurants du Hangar des quais", ajoute le directeur général d'Affine.

Un dirigeant qui reconnaît cependant que, côté restauration, il faut faire mieux.

"La performance du Makila qui va s'étendre et dont le propriétaire, Eric Malet, s'apprête à ouvrir un second restaurant, Hangar 19, à la place de l'Austra, correspond, dans l'esprit et la qualité, à ce que nous voulons voir prospérer aux Hangars des Quais. Certaines autres offres actuelles, principalement dans le Hangar 15, ne nous conviennent pas, et ne sont généralement pas au niveau de ce qu'attendent les consommateurs. Nous allons faire en sorte de changer cela rapidement."

Une locomotive commerciale pour le Quai des Marques ? Oui... mais

Alain Chaussard reconnaît aussi que l'installation d'une "locomotive commerciale" pourrait constituer un "plus" pour le programme commercial, tout en modérant son envie de voir débarquer un géant en termes de notoriété comme Starbucks, Gap, Hollister, Abercrombie...

"Nous ne cherchons pas à tout prix l'arrivée d'une grande enseigne, d'un concept mondialement connu. Nous avons eu cela par le passé, l'aventure Nike a été un échec. Nous savons que ces locomotives commerciales nous demandent beaucoup, paient peu, et ne sont pas forcément fidèles, voire fiables dans leurs engagements, regardez Hollister qui a dit non au dernier moment à Promenade Sainte-Catherine... Alors, certes, il y a deux endroits de choix qui sont libres actuellement, l'ancien emplacement de la Voile blanche, et 800 m2 au Hangar 16. Si une grande enseigne est tentée, nous étudierons cela, mais notre concept différenciant de magasins d'usines de centre-ville, qui permet aux consommateurs d'économiser, toute l'année, en moyenne 30% par rapport aux prix pratiqués dans les magasins classiques de la même marque, se suffit à lui-même."

Affine lorgne sur Euratlantique

Même si, en début d'année 2014, et par la voix de Maryse Aulagnon sa co-présidente, la foncière Affine s'était dite intéressée par des commerces de pied d'immeuble du quartier des Bassin à flot, désormais ce quartier en plein renouveau ne fait plus partie de ses plans.

"Nous sommes présents à proximité avec le Quai des marques, Nous croyons moins à la pertinence de notre présence aux Bassins à flot. Nous sommes d'abord un spécialiste de l'immobilier d'entreprise, et c'est vers Euratlantique que nous tournons nos regards désormais" assure Alain Chaussard.

Des contacts ont été pris, des rencontres sont organisées aujourd'hui-même, Affine regarde attentivement des projets situés dans la zone Euratlantique, autour de la gare Saint-Jean, mais aussi du côté de la rive droite. "Mais rien n'est signé à ce jour" insiste le directeur général

"L'attractivité de Bordeaux est déjà réelle et connaîtra une accélération forte avec la LGV. Nous faisons clairement de Bordeaux et du Sud-Ouest une de nos priorités nationales pour nos futurs investissements tertiaires, qui se concentrent ici et dans les grandes métropoles désormais."

Ultime preuve de l'intérêt d'Affine pour Bordeaux : son envie d'en faire une ville-test pour sa filiale (à 50% avec Kaufman&Broad) de logistique Urbismart, créée il y a deux ans seulement, et spécialisée dans l'optimisation logistique et environnementale de la livraison des magasins de centre-ville.

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