À 50 ans, l'usine Blédina de Brive sécurise des approvisionnements plus durables

Partenaire de Blédina depuis huit ans, un pomiculteur de l'Hérault vient de signer le premier contrat d'avenir « ReCultivons » pour une transition vers une agriculture plus durable. L'usine de Blédina, en Corrèze, qui tourne à plein régime pour son 50e anniversaire, cherche à soutenir la transition des filières agricoles françaises indispensables pour la production de ses recettes pour bébés.
500.000 petits pots sortent chaque jour de cette usine. (Crédits : Corinne Mérigaud)
500.000 petits pots sortent chaque jour de cette usine. (Crédits : Corinne Mérigaud) (Crédits : Blédina)

À raison de 800 petits pots par minute, la ligne de production de l'usine Blédina de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) ne s'arrête jamais. Chaque jour, 500.000 pots de nourriture infantile circulent sur les 900 mètres de la ligne de cette filiale de Danone. Chaque petit pot est scruté au rayon X pour traquer le moindre petit morceau de verre qui pourrait s'y trouver. « Chaque petit pot est photographié dans tous les sens avant que le produit ne soit mis sur le marché », signale Yann Garaude Verdier, responsable qualité. Plus de 300 contrôles et analyses sont ainsi effectués chaque jour du champ jusqu'au petit pot pour veiller au respect des critères de qualité. Des critères jusqu'à 500 fois plus stricts que pour l'alimentation adulte.

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Chaque année, cette usine produit 38.000 tonnes de petits pots Blédina et d'assiettes Blédichef à partir de 50.000 tonnes de fruits, légumes, viandes et poissons. Ce site de production historique, le plus important construit en Europe pour l'alimentation infantile, fête ses cinquante ans cette année. C'est la seule usine qui peut produire plus de 350 recettes en conventionnel et en bio. Nichée dans la zone industrielle de La Marquisie, l'usine s'étend sur 67.000 m2 dont 60 % consacrés au stockage des matières premières et de la production. Avec 390 salariés, elle est la première entreprise agroalimentaire de la Corrèze et la seconde toutes industries confondues. Elle fait partie des treize unités dont dispose le leader du secteur qui s'est imposé dans 93 % des foyers français. Blédina est également présent dans 28 pays en Europe et dans le monde. Pour approvisionner ses usines, 260 agriculteurs français ont signé un contrat de partenariat.

« De nouvelles méthodes de production »

À l'occasion des 50 ans de l'usine de Brive-la-Gaillarde, de nouveaux contrats « agriculture régénératrice », d'une durée de trois à cinq ans, sont proposés par la filiale de Danone. Le but est d'accompagner ses partenaires dans la transition vers une agriculture plus durable et plus locale. L'objectif est de soutenir les filières agricoles françaises grâce à des pratiques plus respectueuses de l'environnement tout en garantissant aux producteurs une rémunération revalorisée. Robert Ceccheti, arboriculteur installé depuis 25 ans à Mudaison (Hérault), a été le premier à signer ce nouveau contrat du programme « ReCultivons » de la marque.

Blédina

« Ce contrat intègre une prime agroécologique et une rémunération supplémentaire qui prend en charge la prise de risques » indique Robert Cecchetti, pomiculteur. (Crédits : Corinne Mérigaud / LT)

« Ce contrat intègre une prime agroécologique et une rémunération supplémentaire qui prend en charge une partie des surcoûts qu'on peut avoir à appliquer de nouvelles méthodes de production notamment la prise de risques », explique-t-il. Ce contrat est assorti d'une prime agroécologique qui valorise la mise en place de pratiques agricoles plus durables et soutient les revenus des agriculteurs. Un soutien technique sur le terrain est également prévu avec des formations et un accompagnement personnalisé par des experts.

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« Notre devoir c'est de laisser une planète en bon état »

Ce pomiculteur cultive une centaine d'hectares dont la Golden utilisée pour les compotes de la marque. Ainsi, il a mis en place des couverts végétaux diversifiés entre ses pommiers qui vont notamment capter l'azote. Son verger devrait être plus résilient face aux épisodes de sécheresse. Ces améliorations vont de pair avec l'exigence du fabricant. « Je travaille depuis huit ans pour Blédina et c'est un challenge technique, il y a des exigences sur le produit avec des analyses résidus sur les pesticides, remarque-t-il. Il faut qu'on sorte à zéro. Ces analyses vont au-delà de la réglementation normale parce que c'est de l'alimentation infantile. »

Ce contrat lui assure un débouché pour 20 % de sa production soit plus de mille tonnes fournies chaque année à un prix sécurisé. « Le prix de départ est indexé sur le long terme sur des indices comme l'évolution des coûts de main d'oeuvre et des intrants. Ce débouché sécurise ma production, je suis mis moins soumis aux aléas », explique-t-il.

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D'ici à 2025, Blédina souhaite que tous ses agriculteurs partenaires en France soient engagés dans une transition vers l'agriculture régénératrice. « On nourrit des petits bébés qui deviendront grands, c'est notre devoir de leur laisser une planète qui soit en bon état, assure François Eyraud, directeur général de Danone France. Nous accompagnons le monde agricole vers des pratiques plus vertueuses par rapport aux enjeux de la planète comme la décarbonation et la biodiversité. » Pour garantir son approvisionnement local en poires Williams, la seule utilisée pour ses recettes, 40.000 poiriers ont été replantés chez ses partenaires.

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