Girondins de Bordeaux : la Métropole vote pour la reprise du club par Gérard Lopez

Le conseil de Bordeaux Métropole a voté ce vendredi 9 juillet plusieurs décisions importantes dont la mainlevée sur les garanties apportées par King Street concernant le Football Club des Girondins de Bordeaux (FCGB). Une étape absolument nécessaire pour que Gérard Lopez puisse aller présenter son plan de reprise du club ce lundi 12 juillet devant la DNCG.
Alain Anziani président de Bordeaux Métropole
Alain Anziani président de Bordeaux Métropole (Crédits : Agence Appa)

"Soit on dit oui et le club peut se présenter lundi devant la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion/le gendarme financier du football professionnel -ndlr), soit j'appuie sur le bouton rouge et c'est la mort subite : il n'y a plus de Girondins de Bordeaux !"

Quelques minutes avant la tenue du conseil de métropole de ce vendredi 9 juillet, Alain Anziani, président (PS) de la Métropole, a présenté la version courte des enjeux footballistiques à trancher par les élus de Bordeaux Métropole concernant l'avenir des Girondins de Bordeaux

Lire aussi 8 mnGirondins de Bordeaux : la Métropole étale le paiement des dettes que lui doit le club

Une situation connue de tous mais un contexte de plus en plus lourd alors que se rapproche l'heure du deuxième examen de passage devant la DNCG pour évaluer en détail, et de façon définitive, la solidité du projet de reprise des Girondins de Bordeaux par Gérard Lopez et sa société luxembourgeoise Jogo Bonito (Beau jeu en portugais -ndlr) Group.

Près de 10 millions d'euros de ressources par an à préserver

Une part déterminante de la première mouture du plan de financement présenté pour la reprise du FCGB par Gérard Lopez est constituée par un emprunt de 20 millions d'euros à contracter auprès de King Street, sur un total de 40 millions d'euros présenté lors de ce premier tour de table. Bordeaux Métropole est propriétaire du stade Matmut Atlantique (construit pour l'Euro 2016 dans le cadre d'un partenariat public-privé -ndr), et perçoit près de 10 millions d'euros par an, dont 4,8 millions au titre du loyer et de l'entretien versés par le club, et 5 millions au titre de la dette.

Or ces versements à Bordeaux Métropole sont garantis à long terme en cas de défaillance du club par une lettre d'intention qu'a signé le fonds d'investissement King Street quand il est devenu le propriétaire du club à la suite de GACP, qui avait validé la même. Pour pouvoir présenter son plan de reprise du Football Club des Girondins de Bordeaux à la DNCG ce lundi 12 juillet, Gérard Lopez devait impérativement obtenir le feu vert du conseil métropolitain bordelais ce vendredi. Et pour cela faire valider par les élus sa propre lettre de garantie.

Jogo Bonito Group tiendra lieu de garantie

Proposition qui a été votée à une écrasante majorité par les élus métropolitains qui n'avaient pas vraiment le choix et qui le savaient. Contrairement aux stratèges de King Street, qui visiblement craignaient le pire et ont trouvé le moyen d'essayer de faire pression sur le conseil.

"Le message qui nous a été transmis c'est que si les élus métropolitains ne votaient pas la mainlevée de sa garantie de paiement, King Street n'accorderait pas le prêt de 20 millions d'euros à Gérard Lopez..." confirme Alain Anziani. "Après", poursuit-il, "il y a la capacité à assumer, c'est différent. Il ne faut pas perdre de vue que nous faisons tout dans la précipitation. Côté garantie, Gérard Lopez arrive avec sa société Jogo Bonito Group, qui détient 11 millions d'euros d'actifs".

L'entreprise luxembourgeoise au nom portugais tiendra donc lieu de garantie.

Une série d'épreuves à élimination directe découpées en trois moments

Pour le patron de la Métropole, l'avenir du club va passer par trois moments, dont le premier s'est déroulé avec succès ce vendredi matin à Bordeaux Métropole où la mainlevée des garanties de King Street a été votée, et la lettre de garantie présentée par Gérard Lopez, absolument identique à celle du fonds d'investissement, acceptée.

"Le deuxième moment aura lieu ce 12 juillet quand la DNCG va vérifier si tout le monde met l'argent qu'il faut et que le projet présenté par Gérard Lopez est financièrement convaincant. Si le plan est accepté, il y aura encore un troisième moment. Il s'agit du moment qui aura lieu le lundi d'après, le 19 juillet, au cours duquel le tribunal de commerce de Bordeaux jugera la solvabilité et la pérennité du club, parce qu'il faut que ce soit durable", décrypte le président de Bordeaux Métropole.

Lire aussi 6 mnGirondins de Bordeaux : un accord trouvé avec Gérard Lopez évite le dépôt de bilan

Ce dernier n'a pas oublié de rappeler que la vente du stade Matmut Atlantique était toujours une option ouverte. Pas question pour Alain Anziani d'en remettre une deuxième couche en rachetant le stade à son gestionnaire, SBA, puisqu'elle est déjà en train de le payer dans le cadre du partenariat public-privé...

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.