Nouvelle-Aquitaine : le syndicat mixte régional des transports sera installé le 4 juin

Le Conseil régional a voté la création d'un Syndicat mixte intermodal de Nouvelle-Aquitaine (Smina). Cette nouvelle instance qui sera installée le 4 juin prochain devra coordonner les offres des 27 autorités organisatrices de transport de la région, améliorer l'information voyageur et travailler à une billettique unique. Un vaste chantier qui sera décliné en cinq bassins de mobilités infra-régionaux.
(Crédits : Objectif Aquitaine / Mikaël Lozano)

Aller du sud des Landes à la périphérie de Niort en transport en commun : un véritable périple qui multiplie les ruptures de charges entre les cars, trains et bus et nécessite autant de titres de transports différents ! C'est pour faciliter ce type de trajet et, plus largement, coordonner les horaires, l'information et la billetterie entre tous les réseaux de transport public de Nouvelle-Aquitaine que le Conseil régional a voté en séance plénière, lundi 26 mars, la mise sur les rails du Syndicat mixte intermodal de Nouvelle-Aquitaine (Smina).

Cinq bassins de mobilité à l'étude

Cette nouvelle instance réunira des représentants de la Région et des autorités organisatrices de transport (AOT) de Nouvelle-Aquitaine (il s'agit le plus souvent de la métropole, des communautés urbaines et communautés d'agglomération). Sur les 27 AOT que compte la région, "24 à 25 ont déjà fait part de leur intention de rejoindre le Smina", précise Renaud Lagrave, le vice-président de la collectivité régionale en charge des transports. Les AOT qui souhaitent adhérer devront délibérer en ce sens avant fin avril afin que le Smina puisse être créé par arrêté en mai en vue de son installation officielle programmée pour le 4 juin. L'instance sera doté en année pleine d'un budget de 1,7 M€, dont la moitié proviendra de la Région et la moitié des AOT adhérentes. Les effectifs du futur syndicat ne sont pas encore connus.

Pour coordonner les dessertes et les horaires des différentes AOT au plus près des besoins des habitants, les travaux du Smina s'organiseront à l'échelle de cinq grands bassins de mobilité prenant en compte l'intensité des déplacements quotidiens domicile-travail. Les périmètres sont encore à l'étude mais cinq grandes zones se dessinent du Nord au Sud :

  • Le nord-Poitou ;

  • la Charente ;

  • le Limousin et la Dordogne ;

  • la Gironde, le Lot-et-Garonne et le nord des Landes ;

  • le sud de l'Aquitaine.

"Les bassins de mobilité n'ont pas encore été arrêtés, c'est le comité syndical du Smina qui tranchera", temporise Renaud Lagrave avant d'ajouter : "Beaucoup de territoires font valoir leur spécificité pour faire l'objet d'un bassin de mobilité dédié mais l'objectif même de cette démarche régionale est de faire travailler ensemble des territoires qui n'en ont pas forcément l'habitude." En clair, l'objectif est bien d'embrasser des territoires très larges. Les partisans d'une gouvernance resserrée sur l'agglomération bordelaise ne seront pas forcément convaincus par cet échelle inter-départementale.

Un site internet d'information dès septembre 2018

A court terme, le premier pas visible du Smina sera la mise en ligne en septembre prochain d'une première version du "système d'information multimodal" régional. En clair, un site web régional et une application mobile présentant les itinéraires, les horaires, les tarifs et l'information trafic en temps réel de tous les réseaux de transport public de la région.

Viendra ensuite un travail en coulisses pour fluidifier le dialogue entre les différentes AOT afin de mieux coordonner leurs offres en termes de dessertes et d'horaires. Enfin, le dernier chantier porte sur l'adoption d'un billet unique ou, tout au moins, interopérable. "Il ne s'agit pas d'un tarif unique mais de la possibilité de pouvoir utiliser un titre de transport unique, qui sera probablement le smartphone à l'avenir, pour circuler facilement d'un réseau à l'autre, y compris avec le réseau TER de la SNCF", décrypte Renaud Lagrave. Le dispositif Modalis qui offre ce service entre le réseau TER en Aquitaine et le réseau de Bordeaux Métropole devrait ainsi être étendu progressivement à toute la région. Aucun calendrier n'est avancé pour l'aboutissement de ce projet qui suppose la mise en compatibilité des différents systèmes de billetterie, ce qui est loin d'être évident.

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