Le groupe Worldcast se renforce en Asie

Le groupe girondin Worldcast poursuit une double stratégie, appuyée sur ses deux entreprises : devenir n°1 mondial des équipements innovants pour les professionnels de la diffusion radio et télévision, et accélérer dans la supervision des réseaux d'objets connectés. Très tourné vers l'international, Worldcast ouvre un bureau en Malaisie pour s'ancrer davantage sur le marché asiatique. Son coprésident Nicolas Boulay explique pourquoi.
Nicolas Boulay, coprésident de Worldcast, annonce l'installation d'un bureau du groupe à Kuala Lumpur en Malaisie
Nicolas Boulay, coprésident de Worldcast, annonce l'installation d'un bureau du groupe à Kuala Lumpur en Malaisie (Crédits : DR)

Kuala Lumpur est un point de chute assez peu courant pour les entreprises qui souhaitent se développer sur le marché asiatique. C'est pourtant la destination prise par le groupe Worldcast. L'historique petit développeur de matériel de transmission audio né dans les années 1950 s'est mué au fil du temps en un groupe international dépassant d'une courte tête les 100 emplois, dont près de la moitié se consacre à la recherche et au développement de nouveaux produits. Présent à Mérignac près de Bordeaux, son siège historique, mais aussi au Royaume-Uni et à Miami en Floride, le groupe Worldcast (15 M€ de CA en 2018) s'est construit une place de leader européen dans l'univers des médias et plus particulièrement de la radio. Il conçoit et développe aujourd'hui une large gamme d'équipements innovants pour les professionnels de la diffusion radio et télévision : systèmes de diffusion avec codecs audio, émetteurs FM...

"En nombre d'émetteurs et de parcs installés, nous somme désormais n°1 européen, précise son coprésident Nicolas Boulay. Et notre développement se poursuit puisque nous avons récemment gagné des marchés en Allemagne, en Espace, au Royaume-Uni avec la BBC... L'objectif est maintenant de devenir n°1 mondial. Parallèlement, nous avons lancé il y a deux ans une startup en parallèle, Connect, qui dispose de ses propres effectifs. Connect propose des solutions logicielles de supervision de tous types de réseaux, par exemple formés par des capteurs, de manière à mieux gérer leur utilisation, anticiper les problèmes... Connect nous permet d'élargir l'activité du groupe au-delà du monde des médias. Nous venons ainsi de gagner deux contrats importants. Le premier client est le Conseil européen, qui va mettre sous supervision globale l'ensemble de ses salles, ce qui permettra par exemple de s'assurer qu'un espace est prêt à être utilisé et que tous ses équipements fonctionnent correctement... Second contrat remporté : Facebook, qui compte beaucoup de studios à travers le monde et qui va pouvoir télégérer, à distance donc, tous ses équipements."

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La croissance externe fait sens

Nicolas Boulay estime aujourd'hui que Worldcast est confronté à "des concurrents plus gros que nous. Nous nous devons donc d'être très innovants et réussir à garder la souplesse d'une PME avec des produits sur étagères mais que l'on peut adapter facilement en fonction des demandes." Pour grandir jusqu'au statut d'entreprise de taille intermédiaire (plus de 250 salariés), le codirigeant laisse toutes les portes ouvertes, y compris celle de la croissance externe qui lui a déjà servi par le passé, notamment pour s'implanter à Belfast. "C'est effectivement une option qui nous permettrait de pénétrer plus rapidement le marché de l'internet des objets dans l'industrie", évoque Nicolas Boulay.

Dans l'immédiat, les efforts sont concentrés sur le lancement d'un nouveau bureau, à Kuala Lumpur cette fois :

"Nous y envoyons deux personnes pour continuer à développer le marché asiatique, explique l'entrepreneur. Lorsqu'on pense Asie, on ne réfléchit pas spontanément à la Malaisie, on évoque plutôt Taïwan ou Singapour, mais c'est pourtant un bon compromis qui nous permet également de viser l'Australie, pas si éloignée. Ce choix a été motivé par plusieurs facteurs : nous avons tenu comptes des contraintes et des envies de nos deux salariés, épluché les différents coûts, les conditions de vie... Le fait de ne pas avoir un pays dominant en termes de chiffre d'affaires déjà réalisé nous a permis d'ouvrir le spectre."

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