La franchise, arme anti-crise ?

Entre le 6 et le 12 octobre, se déroule partout en France (1) la 5e semaine de la franchise. L’occasion de faire le point sur ce mode de collaboration entre deux entreprises indépendantes juridiquement et financièrement, et sur sa capacité à franchir une situation de crise économique.
Franchise bordelaise, L'Onglerie a su s'adapter à la crise économique. Poursuivant son développement en France, elle joue aussi la carte de l'export avec des installations au Maroc

Chantal Zimmer est formelle : "Aujourd'hui, les commerçants qui appartiennent à une franchise résistent beaucoup mieux à la crise que les commerçants isolés. La franchise a le vent en poupe."
En tant que déléguée générale de la Fédération française de la franchise on n'en attend pas moins d'elle, mais les faits semblent lui donner raison... au moins en partie.
Une étude de l'institut CSA, réalisée régulièrement depuis 2010, montre qu'en 2013, 40 % des franchisés estiment que leur chiffre d'affaires a augmenté. Parmi les Français interrogés qui aimeraient créer leur entreprise, 43 % des personnes envisageraient la franchise, soit 12 % de l'ensemble de la population.
Pour autant, la vie des entreprises franchisées n'est pas un long fleuve tranquille.
La France compte 65.133 chefs d'entreprises franchisés qui emploient 400.000 salariés à ce jour. Et si depuis 1992, le nombre de réseaux franchisés a connu une croissance continue (430 en 1992, 1719 en 2013), la croissance du chiffre d'affaires cumulé n'a connu qu'un seul recul dans ce laps de temps. C'était... en 2013. L'an dernier, le CA cumulé a plafonné à 47,40 Md€ quand il était à 50,68 Md€ en 2012, et à 49,24 Md€ en 2011. Bref, le chiffre de 2013 ramène la performance économique de la franchise française sur les bases de 2007 (47,6 Md€ de CA).

L'Onglerie parie sur le made in France et... le Maroc

"Il est clair que nous n'avons pas échappé à la crise économique puisque notre CA total est aujourd'hui à 16 M€ quand il était à 20 M€ il y a quelques années", explique Laurent Treuil, codirigeant et responsable développement de la franchise bordelaise L'Onglerie.
"Mais il est clair aussi que notre réseau de franchises, qui a 31 ans aujourd'hui, et qui est uniquement spécialisé dans la pose de faux ongles, résiste mieux que les acteurs non franchisés de ce marché. Notre puissance de frappe en matière de communication, de formation, notre stratégie de mise en avant de produits 100 % français, l'accompagnement, au plus près du terrain des franchisés, qui s'est accéléré en ces temps de crise, permet de limiter les dégâts", assure-t-il.
La France reste un terrain de jeu favorable au développement de la franchise pessacaise qui compte 115 L'Onglerie dans l'Hexagone et pense pouvoir en ouvrir 100 de plus dans les années à venir. Mais la franchise espère aussi trouver de l'air à l'export. Et c'est plutôt pas mal parti puisque L'Onglerie vient de signer un contrat commercial au Maroc où une dizaine de L'Onglerie devraient voir le jour prochainement.

(1) Mardi 7 octobre, de 14 h 30 à 17 h, à la CCI de Bordeaux, 17 place de la Bourse, conférence "Entreprendre en franchise, pourquoi pas vous ?"

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