Lisi-Creuzet Aéronautique : accord sur un plan de 105 départs sans licenciements contraints

Un accord a été trouvé au sein du site de Lisi Aerospace à Marmande (Lot-et-Garonne) confronté à un effondrement durable de ses carnets de commande. Les 197 suppressions de postes envisagées cet automne laissent place à un plan de 105 départs volontaires. Si ce plan fonctionne, la direction de Lisi Creuset Aéronautique assure qu'il n'y aura pas de licenciements économiques.
(Crédits : Lisi-Creuzet Aéronautique)

Confronté à une triple crise - l'impact du Covid-19, les déboires du Boeing 737 Max et le retard du moteur GE9X - l'équipementier aéronautique Lisi Creuset Aéronautique voit son activité s'effondrer de -45 % en 2020 et en 2021. Et cette filiale de Lisi Aerospace, dont les deux sites sont installés près de Marmande, en Lot-et-Garonne, estime qu'elle ne retrouvera pas une activité du niveau de 2019 avant l'exercice... 2025. De quoi décider Marc Steuer, son directeur général, à annoncer en septembre 2020 un plan de licenciements économiques de 197 postes, soit 23 % de l'effectif de ce fabricant de lèvres, bords d'attaques, aubes de réacteurs et pièces de structures.

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Après quatre mois de négociations, qualifiées par les deux parties de très constructives, la direction du site et les partenaires sociaux sont cependant arrivés à réduire de moitié l'impact sur les salariés. Le 21 janvier dernier ils ont trouvé un accord sur un plan de départs de volontaires concernant 105 personnes assorti d'une série de mesures d'incitations et d'accompagnement. ll s'agit notamment de départs en retraite anticipée, avec retraite de substitution jusqu'en 2023, de départs pour une création d'activités, de possibilités de mobilité interne, de congés de reclassement, d'aides à la création ou reprise d'entreprise, de programmes de formation de longue durée et de mesures d'aides pour les salariés les plus fragilisés.

Un plan de 105 départs volontaires

"Si au terme de cette période 105 départs volontaires ont pu être validés alors il n'interviendrait pas de licenciement économique", promet la direction du site.

"L'objectif est de trouver 105 volontaires d'ici le 25 février. Si c'est le cas, il n'y aura pas de licenciements contraints. Si ce n'est pas le cas, alors l'entreprise se réserve le droit d'engager des licenciements supplémentaires pour atteindre un total d'environ 174 départs", confirme à La Tribune Franck Minvielle, le délégué syndical CFDT, qui se dit plutôt confiant sur l'atteinte de cet objectif de 105 départs volontaires au regard des mesures négociées. "Il y a eu de vrais discussions avec la direction et cela permet à tout le monde de s'y retrouver dans le contexte actuel", ajoute Franck Minvielle. De son côté, Marc Steuer salue également "la qualité du dialogue social et l'état d'esprit constructif des échanges avec les partenaires sociaux qui ont permis d'aboutir à un accord contenant des solutions les plus appropriées dans ce contexte économique dégradé."

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Les salariés ont jusqu'au 25 février pour déposer leur dossier dans le cadre du plan de départs volontaires puis la commission disposera d'un mois pour statuer et valider chaque dossier. Environ 130 salariés seraient intéressés par ce plan, selon la CFDT. De quoi potentiellement éviter des licenciements contraints.

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