HDF Energy remplit son carnet de commandes et annonce une 1re mondiale

La société girondine HDF Energy a annoncé la construction d'une centrale solaire couplée à une importante capacité de stockage sous forme d'hydrogène. Elle sera installée en Guyane, à Mana près de Saint-Laurent-du-Maroni, pour une mise en service en 2020. L’idée : fournir une électricité stable jour et nuit à plus de 10.000 foyers. Ce projet nécessite un investissement de 90 M€.
HDF Energy prévoit la fabrication de piles à combustible à forte puissance.
HDF Energy prévoit la fabrication de piles à combustible à forte puissance. (Crédits : HDF Energy)

"L'hydrogène a 100 ans. La technologie est ancienne et on sait qu'elle marche. Mais il faut aussi savoir que les applications sont nombreuses. En ce qui nous concerne, nous sommes fiers de montrer que celle que nous proposons est opérationnelle en terme de business sur le marché international."

Damien Havard, président et fondateur de la société HDF Energy basée à Lormont, vient officiellement d'annoncer une première mondiale, à savoir la construction en Guyane d'un parc photovoltaïque de 55 MW avec le plus gros stockage d'énergie renouvelable à base d'hydrogène, couplé à un stockage d'appoint par batteries. Cela permettra de fournir du courant le jour comme la nuit à plus de 10.000 foyers sans aucune émission de gaz à effet de serre, "à un prix compétitif" précise Damien Havard. "Pour le moment, le record de stockage est détenu par la batterie géante de Tesla en Australie avec 129 MWh." HDF Energy vise les 140 MWh.

Mise en service annoncée en 2020

C'est donc à Mana, au nord de la Guyane, que sera installée cette centrale qui sera raccordée à la station EDF de Saint-Laurent-du-Maroni. "Le permis doit être déposé cet été. Mais au niveau technique, tout est prêt" insiste Damien Havard, qui précise que la centrale sera viable sans subvention. Le début du chantier est prévu à l'été 2019 et la mise en service à l'automne 2020. Le président de la Collectivité territoriale de Guyane, Rodolphe Alexandre, s'en félicite :

"Ce projet est en phase avec les objectifs de production en énergie renouvelable de notre Programmation pluriannuelle de l'énergie. Il démontre que la Guyane peut tendre vers l'autonomie énergétique, qui est réellement atteignable avec l'implantation de centrales de ce type. Il prouve également que la transition énergétique peut être vectrice d'emplois pérennes dans le cadre d'une activité économique saine."

HDF Energy annonce une trentaine d'emplois permanents non délocalisables dès l'ouverture de la centrale. Coût total de l'investissement : 90 M€. Parmi les partenaires privés, figurent la raffinerie de la Sara (Société anonyme de raffinerie aux Antilles).

Mais ce spécialiste des technologies hydrogène ne prévoit pas de s'arrêter là. Parallèlement à cette centrale guyanaise, la société girondine annonce développer des projets similaires dans plusieurs pays du monde hors Europe. En Australie, en Amérique du sud, dans les Caraïbes mais aussi en Asie.

L'usine bordelaise reste d'actualité

En attendant, que devient ce projet d'usine de fabrication de piles à combustibles dans la région bordelaise, annoncé dès 2016 ?

"Nous attendions d'avoir plusieurs projets en cours pour lancer cette usine car les piles que nous fabriqueront ici, en Gironde, ne seront pas destinées à la vente. Elles seront utiles à nos propres projets. Dans la mesure où notre carnet de commande grossit, nous prévoyons de la construire l'année prochaine" explique Damien Havard.

Reste encore à trouver le site. Avec ce projet guyanais, HDF Energy prédit une révolution dans le secteur de l'énergie. Affaire à suivre.

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