Ils étaient jusqu'à présent plutôt discrets. Aujourd'hui, ils sortent de l'ombre. Les Bordelais Nicolas Quilichini et Yann Seneschal, ont ouvert en décembre 2014 leur premier Trampoline Park à Bordeaux-Lac. Ils en possèdent aujourd'hui 8 sur le territoire français, tous en propre, mais ne s'arrêteront pas là.

"Nous prévoyons d'en ouvrir 10 nouveaux d'ici à la fin de l'année, 6 autres en 2018. Notre ambition est d'ouvrir 20 à 30 parcs dans les villes européennes de plus de 300.000 habitants au cours de 5 prochaines années, en France bien sûr mais aussi au Benelux, en Espagne et en Italie", explique Nicolas Quilichini.

Au départ, les deux amis d'enfance avaient en tête de trouver une activité de loisir qui n'existait pas en France pour ensuite la développer rapidement. Ils se sont donc lancés dans le trampoline. "Cette nouvelle activité est déjà très présente aux Etats-Unis avec plus de 200 parcs. Il en existe une cinquantaine en Angleterre. Ça arrive en Allemagne et en France où une vingtaine de parcs de ce type ont été créés."

Mais à ce jour, s'il ne voit qu'un seul concurrent sérieux sur le territoire français, Nicolas Quilichini reconnait qu'il faut aller vite. "Dans certaines villes, il n'y aura pas la place pour deux parcs."

Nicolas Quilichini et Yann Seneschal, fondateurs du Trampoline Park.

Objectif : 10 M€ de CA en 2017

En juin 2016, les deux associés ont levé 1,5 million d'euros. "Nous sommes désormais rassurés sur le concept et avons suffisamment des fonds pour l'ouverture de nouveaux parcs." Aucune nouvelle levée de fonds n'est d'ailleurs prévue. "Notre parc de Bordeaux est un succès et les chiffres des deux autres parcs ouverts en 2015 à Lyon et Toulouse sont très encourageants. Chaque parc génère un chiffre d'affaires entre 1 M€ et 1,8 M€." En 2016, Trampoline Park a réalisé un chiffre d'affaires de 5 M€ et vise 10 M€ en 2017 puis entre 15 et 20 M€ en 2019.

"Le trampoline est une activité qui plait aux enfants comme aux grands. Nous ciblons donc toute la famille mais pas seulement. Le trampoline est également utilisé pour de la rééducation. A l'avenir, nous souhaiterions donc réserver certaines plages horaires à des Adapei et des CAT. On fait du business certes mais c'est encore mieux si on sert à quelque chose", déclare Nicolas Quilichini.

"Notre business model repose sur une offre de loisir simple. Il s'agit de l'achat d'une heure de sauts sur trampoline dans une espace comprenant entre 1.500 à 4.500 m2 selon les sites", poursuit-il. De nombreuses activités sont proposées : un espace de sauts classiques avec plus de 90 trampolines interconnectés, un jeu qui s'apparente à "la balle aux prisonniers" dans une arène de trampolines, du fitness sur trampolines, ou encore un parcours sportif avec obstacles.

Siège social transféré à Mérignac en 2018

Le siège social aujourd'hui installé à Bordeaux-Lac devrait être transféré l'année prochaine à Mérignac au niveau du village Décathlon où un nouveau parc verra le jour. Plusieurs personnes seront recrutées sur la période 2017/2018 : 1 salarié pour un poste en marketing et community management, 2 ou 3 pour assurer la réservation qui est centralisée, 1 personne en ingénierie architecturale. "Nous sommes 7 à travailler au siège aujourd'hui, nous devrions être une dizaine d'ici à  2019 et une quinzaine à terme." Chaque parc emploie ensuite 5 à 10 salariés. A ce jour, 64 personnes travaillent, en tout, pour la société Trampoline Park.