Invivox concrétise son rêve américain

Invivox, créée en 2015 à Pessac et qui s’est lancée à l’automne dernier sur le marché américain, rencontre déjà de beaux succès. Cette plateforme mondiale de mise en relation des chirurgiens et experts pour des formations en bloc opératoire ou en salle a convaincu notamment l’université de New York d’utiliser sa plateforme et, six mois après le lancement de sa version bêta, a permis la formation de plus de 200 médecins de 28 nationalités différentes.
Invivox est disponible sur Internet, iOS et Android, et via des "extranets labo" permettant aux industriels partenaires de sponsoriser la formation de médecins auprès d'experts de leur choix pour les former à leurs produits.

Sur un marché de la formation médicale estimée à 30 milliards de dollars, Invivox s'adresse à plus de 8 millions de chirurgiens, dont 1,2 million font partie de son cœur de cible. La société, qui a levé l'an dernier 1,2 million d'euros et lancé la première version de sa plateforme qui met en relation des chirurgiens et des experts médicaux pour des formations in situ, commence déjà à trouver son marché.

"Après notre levée de fonds de 1,2M€, nous avons obtenu un prêt de 300.000 € de Bpifrance. L'an dernier, cela nous a permis de recruter et de créer notre plateforme. Nous avons internalisé nos équipes de développement notamment. La version bêta a été lancée en septembre. Aujourd'hui, nous vendons des formations. Nous avons formé plus de 200 médecins de 28 nationalités différentes. C'est extrêmement rassurant, même si nous étions confiants parce qu'il y avait des besoins", raconte Patxi Ospital, directeur général et cofondateur de la société.

Si la toute jeune société a encore un travail important pour asseoir sa notoriété, elle reçoit aujourd'hui des demandes de professionnels qui arrivent sur recommandation par des sociétés savantes et d'importantes institutions qui envoient les médecins se former. Créée sur l'idée de permettre à un médecin d'identifier l'expert capable de partager son savoir, avec des critères de sélection pour garantir la qualité de ce savoir, elle se positionne aussi comme un tiers de confiance entre le médecin et les laboratoires.

Lire aussi : Pourquoi Invivox va s'attaquer aux Etats-Unis

Arrivée en septembre aux Etats-Unis, Invivox compte désormais 3 personnes qui sont venues renforcer son équipe de 10 collaborateurs à Pessac.

"Six mois plus tard, nous comptons de beaux partenariats qui crédibilisent notre présence aux Etats-Unis et légitiment notre concept. Nous avons été sélectionnés par la New York University qui a créé un future lab où nous sommes incubés depuis un mois, c'est une grande nouvelle pour nous, se réjouit Patxi Ospital. Grâce au Village By CA à New York, nous avons ouvert de belles portes. Nous intégrons un écosystème, cela nous donne une énorme crédibilité. Le future lab est lié à la plupart des hôpitaux new yorkais, le Mont Sinaï, avec des partenariats avec Yale et Stanford qui ont des hôpitaux universitaires. Ils utilisent notre plateforme pour mettre sur Invivox leurs opportunités de compagnonnage."

Là-dessus, la société s'est attelée à décrocher le concours d'innovation numérique de Bpifrance, qui va lui permettre de se muscler pour améliorer son service R&D. Il s'agit d'un projet de 850.000 € financé à 45 % par le CIN  dont 50 % de subvention et 50 % sous forme de prêt. La société, qui prépare une levée de fonds pour fin 2017 ou début 2018, tient à garder confidentiel son chiffre d'affaires, tout en précisant que les réservations se multiplient. Invivox pourrait être rentable fin 2018. Tous les voyants sont au vert.

"Nous sommes de plus en plus contactés par des experts qui fixent un prix pour lequel le médecin accepte de payer, explique Patxi Ospital. A l'origine, le compagnonnage était gratuit, mais les besoins exponentiels de formation l'ont fait évoluer vers des solutions payantes. Nous avons fait la preuve de notre concept, puisque les médecins viennent du monde entier. Et toutes ces institutions, hôpitaux et cliniques, nous contactent. Ils veulent rendre visible leur savoir et le partager. Mont Sinaï, Yale, Stanford, voient en nous un outil pour transférer ce savoir, c'est extraordinaire que ces institutions nous intègrent dans leurs outils. Nous sommes en discussions avec plusieurs autres."

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