Le pétrolier canadien Vermilion a plaidé sa cause à Bordeaux

Les représentants de l’Union française des industries pétrolières (Ufip), présidée par Francis Duseux, ont pour la première fois inscrit Bordeaux, où ils sont venus le 14 juin, dans leur circuit national de sensibilisation à la cause de l’industrie du pétrole.
Même si la France ne produit pas beaucoup de pétrole, cette activité est loin d'être négligeable, en particulier dans l'ex-Aquitaine.
Même si la France ne produit pas beaucoup de pétrole, cette activité est loin d'être négligeable, en particulier dans l'ex-Aquitaine. (Crédits : Reuters)

Dans la forte délégation venue au Club de la presse de Bordeaux se trouvaient de très nombreux représentants du groupe pétrolier canadien Vermilion, dont le siège européen se trouve à Parentis-en-Born (Landes) et le quartier général à Calgary (Alberta). Le pôle de compétitivité Avenia, à Pau, dédié aux géosciences et auquel adhère Vermilion était également représenté. Implanté dans le Bassin aquitain, en sud Gironde, Landes et Béarn (Pyrénées-Atlantiques), et dans le Bassin parisien (Essone, Loiret, Seine-et-Marne), le groupe Vermilion emploie 600 personnes en France, dont 400 sous-traitants.

Son effectif aquitain représente 450 personnes (en direct et sous-traitance). La filiale a investi 50 M€ en 2017 en France, dont 15 M€ en Aquitaine.

"Nous opérons dans des environnements très sensibles, comme le lac de Parentis, le Cap Ferret, sans compter les terres agricoles et montagneuses du Béarn. Nous nous devons d'être un opérateur très responsable et n'avoir aucune fuite", entame Jean-Pascal Simard pour le groupe Vermilion.

Une culture de tomates toujours efficace

En plus de ce respect de l'environnement lors de l'extraction, Jean-Pascal Simard rappelle également que Vermilion intervient dans le développement durable. Parce que le groupe ne remonte pas que du pétrole à la surface.

"Dans le puits de Parentis nous n'avons pas que du pétrole, il y a aussi beaucoup d'eau chaude salée et du gaz. Nous devons remettre l'eau à sa place mais avant de la réinjecter dans le sol, sa chaleur est utilisée depuis 2008 pour la culture des tomates sous serre. Deux serres qui couvrent 15 hectares", rappelle Jean-Pascal Simard.

Son groupe, qui exploite 400 puits en France au travers de 26 concessions, a lancé cette expérimentation avec les paysans de Rougeline, qui produisent de l'ordre de 7.500 tonnes de tomates par an (avec 120 équivalents temps-plein) avec à cette chaleur géothermique.

"Grâce à nous le coût de revient énergétique des serres est passé de 40 % à 1 % et nous avons permis d'économiser l'émission annuelle de 10.000 tonnes de CO2", se réjouit-il.

220.000 tonnes via le port de Bordeaux

D'autre part le représentant de Vermilion souligne bien que son groupe reverse chaque année pour 5 M€ de redevances minières aux communes et départements de Nouvelle-Aquitaine où il opère. Cette région génère 45 % de la production de Vermilion en France, le Bassin parisien assurant le solde pour un total de 12.000 barils de pétrole par jour. Vermilion, qui dispose d'une zone de stockage à Ambès d'une capacité de 48.000 tonnes (pour la production aquitaine en attente de livraison) expédie chaque année 220.000 tonnes de pétrole brut via le port de Bordeaux à destination de la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique).

Jean-Pascal Simard a déjà dit que la loi Hulot, qui doit stopper l'exploitation des puits de pétrole en France en 2040, ne fera qu'accroître les difficultés puisque les besoins en énergie ne diminueront pas d'ici là. Vermilion dispose de 7 permis d'exploitation et Jean-Pascal Simard estime à 100.000 tonnes d'émission de gaz à effet de serre supplémentaire, l'impact de cette interdiction qui va doper les importations de pétrole.

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