Co-rider cherche à lever 130.000 €

Le site de covoiturage dédié aux sports de glisse Co-rider a lancé une campagne de levée de fonds sur Happy Capital. Objectif : 130.000 € d’ici à fin juin. A la veille de la saison estivale, la société a besoin de communiquer pour développer sa communauté.
François Naud, Matthieu Verten et Jérôme Verten

Disposer de moyens pour communiquer afin de se déployer : tel est l'objectif de la société de covoiturage dédiée aux sports de glisse Co-rider avec la levée de fonds qu'elle vient de lancer sur la plate-forme Happy Capital. La startup installée à Darwin a fixé le cap à 130.000 € (16 % du capital) à atteindre avant fin juin. Ce matin, 6.900 € avaient été levés auprès de 6 investisseurs.

A la veille de la saison estivale et après une première année d'exercice, le fondateur François Naud estime que le moment est venu pour accélérer la promotion du site, qui, après une campagne de communication ciblée cet hiver sur quatre villes, Bordeaux, Grenoble, Lyon et Toulouse, compte 7.500 utilisateurs :

"Nous avons ciblé ces villes car nos moyens de communication étaient limités et ça a bien matché. Le taux de transformation est très bon : 20 % sur notre site alors que la moyenne se situe plutôt autour de 5 %. Donc l'enjeu est vraiment de les faire venir sur notre site. Grenoble par exemple est passé durant l'hiver de 30 à 1.000 utilisateurs. Nous avons désormais besoin de cette augmentation de capital pour communiquer sur l'activité été."

Co-rider compte par exemple se tourner vers les régions Bretagne et du Sud-Est pour les activités wind surf et kite. La société compte des concurrents sur le créneau ski, mais aucun qui propose ce service pour toutes les activités glisse, avec 20 sports revendiqués par Co-rider.

Masse critique : 100.000 utilisateurs

La stratégie est de travailler ville par ville :

"C'est plus facile de créer le lien. On nous présente comme le Blablacar du surf mais cela va beaucoup plus loin : 98 % des covoiturages chez nous sont des allers-retours, c'est un choix spontané des utilisateurs, on ne le force pas, il s'agit d'une option. Il faut y ajouter l'aspect matériel avec des barres de toit par exemple pour le transport. Même chose pour les horaires des marées : ce sont autant de contraintes auxquelles ne répond pas Blablacar. Ainsi des trajets plage Bordeaux-Lacanau ou Bordeaux-Biscarrosse ont plus de chances d'être trouvés chez nous."

Reste à transformer tout cela en chiffre d'affaires, anecdotique pour l'instant. La société se commissionne sur les trajets, socle de son modèle, et anime également sa communauté via des partenariats par exemple avec N'Py, en proposant 10 % de réduction sur les forfaits, avec des écoles de surf aussi, ou en proposant un pack de covoiturage incluant hébergement, location du matériel et forfait que la société est en train de tester.

"Aujourd'hui l'outil apporte toutes les garanties avec des moyens de paiement intégrés, une bonne gestion des flux, une application mobile pour Android et iOS qui sera lancée à la fin du mois. Mais il faut que notre communauté soit beaucoup plus importante pour commencer à parler de chiffre d'affaires", reconnaît François Naud.

La société vise donc les 100.000 utilisateurs à la fin de 2017 - "ce serait la masse critique", précise le fondateur du site - et ambitionne déjà de s'étendre vers d'autres pays européens avec un marché potentiel de 25 millions d'utilisateurs.

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