SamBoat s’impose comme le Airbnb du bateau

La concurrence existe, mais cet été, le site bordelais de location de bateau de particulier SamBoat a connu une progression façon “raz de marée” qui a même “secoué” son organisation et l’a obligé à sortir les rames pour répondre aux attentes.
Après deux saisons d'exercice, SamBoat semble en passe de pouvoir s'imposer comme le Airbnb de la location de bateau en France et en Europe.

Gérer 10.000 demandes de réservation de bateaux, en une saison, quand on est une startup de 6 salariés et qu'on dispose d'un parc locatif de 1.200 embarcations, cela ressemble à s'y méprendre à une galère.

Mais quand on cherche à devenir le Airbnb de la location de bateaux entre particuliers, c'est sans doute un passage obligé.


C'est en tout cas la tempête que la petite équipe de SamBoat, startup bordelaise créée en 2014 a dû affronter pour la deuxième saison de son service de location.

"Cette saison, en raison d'une météo française ultra favorable et d'un bouche-à-oreille très positif concernant nos prestations, nous avons dû faire face à la multiplication par 12 de notre activité" explique Laurent Calando, cofondateur de la startup. "Nous avons tangué sous la pression, mais notre équipe de 10 personnes désormais, dont 6 CDI très bientôt, a su répondre présent. Nous avons enregistré jusqu'à 400 demandes de réservation par jour, au service client, nous étions trois... régulièrement débordés par des clients qui, c'est normal quand ils investissent 1.000 euros et plus dans une semaine de location, veulent être rassurés et avoir des interlocuteurs en chair et en os pour réaliser leur transaction."

Le pourtour méditerranéen dans la longue vue

Un engouement qui s'est traduit par des locations qui se sont faites, majoritairement, sur la Côte d'Azur (43 %), en Aquitaine (27 %) et en Bretagne (16 %), avec, en moyenne des prix moyens de 230 €/jour de location.

"Notre chiffre d'affaires a été multiplié par 12 ! Les transactions représentent un volume de 1 M€ alors que nous n'en sommes qu'à notre deuxième été de mise en service de SamBoat", ajoute Laurent Calando.

La demande de location a tellement bondi que certains propriétaires, débordés par les sollicitations, ont suspendu leur présence sur le site de SamBoat quelques jours pendant l'été.

"Nous avons cherché le succès, nous travaillons pour cela... mais franchement, nous ne pensions pas connaître un été comme celui-là. Ce que nous notons, c'est que les prix n'explosent pas, comme cela peut être le cas chez AirBnB quand la demande est plus forte que l'offre. Chez nous, et c'était notre volonté, les prix sont restés relativement stables, les propriétaires cherchent à couvrir leur frais, pas à faire du business."

Il n'empêche qu'en réussissant à louer tous les jours, certains propriétaires ont fait nettement mieux que couvrir les frais inhérents à l'entretien et au mouillage de leur bateau...SamBoat aussi est sorti de cet exercice à flots, financièrement.

"Nous pourrions déjà équilibrer nos comptes avec cette activité-là, mais ce n'est pas notre objectif à moyen terme. Nous et nos investisseurs avons l'intention de réinvestir en permanence pour renforcer nos positions en France, mais aussi sur tout le bassin méditerranéen. Nous attaquerons les marchés exports que sont l'Espagne, l'Italie, la Croatie et la Grèce dès 2016", assure le cofondateur de SamBoat.

Le port d'Arcachon bientôt "SamBoaté" ?

Bénéficiant d'un bon bouche à oreille de la part des loueurs, SamBoat tire également profit d'une bonne réputation construite durant l'été sur les pontons fréquentés par les propriétaires. Après cette deuxième saison d'activité, 300 propriétaires de bateaux ont rejoint les 1.200 déjà présents sur le site de location cet été.

SamBoat enregistre des offres de locations issues de tous les ports de plaisance de France... Tous sauf un, celui d'Arcachon dont la direction a décidé d'interdire aux propriétaires de bateaux qu'elle héberge, de louer via SamBoat.

"Franchement, nous n'avons pas compris cette position. Le dialogue n'a pas existé, sinon nous aurions pu lever les doutes de la direction sur le sérieux de notre offre, la couverture en matière d'assurance... Ils ont préféré envoyer des lettres de menace d'exclusion du port aux propriétaires qui pouvaient être tentés de passer par SamBoat pour mettre leurs bateaux en location. Mais les choses, même si nous ne le tenons pas directement de la bouche des décideurs du port d'Arcachon qui ne sont pas venus vers nous, semblent sur le point de s'arranger."

Un "arrangement" qui tient sans doute dans le fait que rien, dans le règlement officiel du port, ne signale l'interdiction de location de bateaux entre particuliers...

Quoi qu'il en soit, si Arcachon se fait attendre et que le port de Cassis (13) tordrait un peu le nez sans prôner l'interdiction, ailleurs, SamBoat convainc, rassure et renforce ses positions. La concurrence existe, elle est parfois là depuis plus longtemps, mais SamBoat a semble-t-il pris le dessus.

"Notre notoriété, construite de manière virale sur le net, mais aussi grâce à vous, médias économiques, nous surprend parfois. Aux USA, un site concurrent a levé énormément de fonds pour se lancer, et pourtant notre notoriété est comparable", assure Laurent Calando. Coté levée de fonds justement, c'est la mer d'huile pour SamBoat, le calme plat... volontaire. "Nous préférons un développement rationnel, une gestion pleine de bon sens."

Le bon sens... marin ?

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Commentaires 2
à écrit le 24/09/2015 à 12:01
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Très bel article mais il faudrait vraiment relire car il est bourré de fautes d'orthographes ce qui enlève du sens a certains des arguments avancés

le 24/11/2015 à 5:45
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Aucune faute d'orthographe en vue...

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