La dernière enquête du bureau d'études Procos (Fédération pour l'urbanisme et le développement du commerce spécialisé), montre qu'à 5,5 % le taux de vacance s'établit à un niveau modéré dans les zones commerciales de périphérie. Comme les autres unités comparables, la Communauté urbaine de Bordeaux bénéficie d'un taux de vacance très faible, à moins de 4 %. Car les zones commerciales y profitent d'un « effet d'agglomération », qui offre aux moyennes surfaces des débouchés plus que proportionnels à la population du territoire.

Pour des raisons quasiment inverses, les petites agglomérations affichent elles aussi une vacance commerciale « relativement faible ». Adossées à des marchés de plus petite taille, les moyennes surfaces (400 à 700 m2) y bénéficient d'une concurrence beaucoup moins intense, ce qui fait toute la différence. Implantées dans des territoires urbains de taille insuffisante pour bénéficier de l'effet d'agglomération mais assez grands pour connaître une concurrence élevée, les zones commerciales des agglomérations de taille moyenne connaissent les taux de vacance les plus élevés. Elles enregistrent ainsi une vacance moyenne de 6 %.

Villes qui s'effondrent

Dans les villes de taille moyenne étudiées par Procos, seule Périgueux passe à la moulinette en Aquitaine. Malgré le revenu assez modeste des habitants, la capitale du Périgord est portée par la hausse de sa population (+ 4,4 % entre 1999 et 2010). Elle échappe ainsi au syndrome de la fuite des marques nationales du centre vers la périphérie. Le taux de vacance commerciale au centre-ville de Périgueux, à 5,4 %, est ainsi l'un des plus faibles des villes étudiées par Procos.

Certains centres-villes enregistrent des pointes très inquiétantes de leur taux de vacance commercial, comme Guéret (19,7 %), Carcassonne et Perpignan (16 % chacune). Périgueux se situe dans le peloton des agglomérations moyennes où la périphérie fonctionne proportionnellement moins bien que le centre, avec un taux de vacance de 10,1 %. Procos estime que cette vacance limitée aux seules zones commerciales est endogène et relève d'une mauvaise configuration, d'ensembles commerciaux beaucoup trop fragmentés. Un phénomène auquel les collectivités ont la capacité de remédier juge le cabinet. Rien à voir, en tout cas, avec l'effondrement commercial global (centre et périphérie) que connaissent des agglomérations comme Guéret, Carcassonne, Perpignan, Vichy ou Chaumont.