"Plus de 5,5 millions de clients ont voyagé sur la ligne Bordeaux-Paris"

Gwendoline Cazenave, directrice de l'axe TGV Atlantique à la SNCF, livre une partie des chiffres de l'entreprise ferroviaire sur la nouvelle ligne et annonce qu'elle ne compte pas pour l'instant modifier les amplitudes horaires ni le nombre de liaisons quotidiennes.
Selon Gwendoline Cazenave, directrice de l'axe TGV Atlantique à la SNCF, le nombre de voyageurs affaires a doublé en un an entre Bordeaux et Paris.
Selon Gwendoline Cazenave, directrice de l'axe TGV Atlantique à la SNCF, le nombre de voyageurs affaires a doublé en un an entre Bordeaux et Paris. (Crédits : Capture Youtube)

La Tribune : Que retirez-vous de ces 12 premiers mois d'exploitation ?

Gwendoline Cazenave : Il s'agit d'un immense succès, assez incroyable même au vu des chiffres enregistrés l'été dernier, dans les semaines qui ont suivi l'inauguration. Sur l'ensemble de l'année, nous enregistrons 5 millions de voyageurs en plus entre Bordeaux et l'Île-de-France, dont 1,5 million qui disent qu'ils ne voyageaient pas en train avant. Le trafic croît de 50 % sur l'année, nous doublons le nombre de voyageurs jeunes, nous doublons le nombre de voyageurs affaires. Les retours sont très bons puisque le taux de satisfaction des voyageurs est de 90 %, même si on peut toujours faire mieux. Le temps de parcours, en 2 h 04, la fréquence, avec des départs toutes les demi-heures en périodes de pointe et toutes les heures hors de ces périodes, mais aussi les nouvelles rames TGV et les aménagements réalisés dans les salons voyageurs à Paris comme à Bordeaux, sont plébiscités. Toutes les autres villes de départ sur la ligne enregistrent des croissances similaires à celle de Bordeaux.

Lire aussi : LGV Bordeaux-Paris : un an après, qu'a changé la grande vitesse ?

La grève perlée a-t-elle fortement affecté ces chiffres ?

Globalement, cette grève qui dure depuis deux mois et demi ne chamboule pas tant les chiffres. L'impact sur les tendances n'est pas hypersignificatif.

Quels sont les trains qui affichent le plus fort taux de remplissage ? Ceux du matin et du soir ?

Ce sont les Ouigo qui ont le taux de remplissage le plus élevé, mais les trains caboteurs, qui s'arrêtent dans plusieurs villes - Libourne, Saint-Pierre-des-Corps... - sont aussi très remplis.

Certaines voix, notamment des élus de l'ex Poitou-Charentes, réclament une amplitude horaire plus importante, avec des trains qui partent plus tôt de Bordeaux et des retours plus tardifs. D'autres villes demandent davantage de dessertes. Comptez-vous faire évoluer le cadencement ?

Pour nous, ce n'est pas un sujet majeur. Vue du côté de la SNCF, une arrivée à 8 heures à Paris avec un départ à 6 heures de Bordeaux correspond à l'immense majorité de la demande. Le potentiel de croissance, avec les horaires actuels, est encore fort.

Nous n'avons pas non plus enregistré de demandes insistantes pour faire évoluer ces derniers. L'objectif est de faire vivre cette liaison, il ne faut pas attendre d'évolutions dans les années à venir.

Il y a 12 mois, vous lanciez également la ligne à grande vitesse entre Rennes et Paris, qui met les deux villes à 1 h 25 avec le TGV le plus rapide. Quel bilan en tirez-vous ?

Suivant les destinations, le trafic est en hausse de 35 à 50 %. La liaison Paris-Nantes a aussi profité de cette dynamique ferroviaire puisqu'elle affiche une hausse de 10 % du nombre de voyageurs. Et, plus globalement, c'est toute la desserte du Sud-Ouest qui en a tiré profit.

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