Municipales : les premières réactions des candidats bordelais

Le sondage publié par La Tribune et réalisé par Elabe éclaire un rapport de force complexe à Bordeaux, où les jeux sont loin d'être faits. Voici les premières réactions, à chaud, des principaux candidats.
Les prochaines élections municipales auront lieu en mars 2020
Les prochaines élections municipales auront lieu en mars 2020 (Crédits : Pascal Rossignol)

>> Découvrir ici les résultats du sondage

Nicolas Florian, maire de Bordeaux (entre 31,5 et 32,5 % des intentions de vote selon les hypothèses) : "Dans tous les cas de figure, la liste que je conduirai arrive en tête des intentions de vote, devant les listes conduites par des candidats déclarés et déjà en campagne.  Sept mois après mon élection par le conseil municipal, je suis celui auquel les personnes sondées accordent la plus grande capacité à être maire de Bordeaux. Nous avons commencé à tisser avec les Bordelaises et les Bordelais un lien de confiance, je ne les décevrai pas. Ce sondage confirme la préoccupation citoyenne pour les enjeux écologiques. Cela conforte l'action volontariste et pragmatique que nous menons depuis se^pt mois en faveur d'une politique écologique ambitieuse et concrète. Enfin, par les intentions de vote exprimées, seul le candidat écologiste Pierre Hurmic apparaît comme challenger reléguant ainsi les autres concurrents assez loin. Pour moi, la campagne n'a pas encore démarré. Nous allons poursuivre la dynamique des impulsions nouvelles que nous avons données pour répondre aux problématiques du quotidien et au service d'une ambition pour Bordeaux."
"Je m'attendais à un duel serré d'autant que je ne suis pas encore entré en campagne mais je vais le faire rapidement, plus tôt que prévu. Avant la fin d'année car je m'aperçois que les autres n'attendent pas", a-t-il complété ce matin dans les locaux de Bordeaux Métropole.

Pierre Hurmic, candidat de l'union des écologistes (24,5 % des intentions de vote) :
"Je suis très agréablement surpris de ce résultat qui conforte le ton donné à notre campagne lors de l'annonce de la candidature : l'urgence écologique dépasse les partis, comme nous l'avons prouvé au sein des mouvements écologistes. Le principal enseignement, c'est que la question écologique peut devenir la force impulsive d'une alternance à Bordeaux. C'est la première force politique depuis longtemps à porter une alternance crédible à Bordeaux. Il faut donc impulser une dynamique de rassemblement au-delà de l'écologie. Mais, si rassemblement il y a, cela doit aller bien au-delà de la sphère étriquée et dépassée des partis politiques. L'alliance sera nécessaire avec tous les gens qui veulent une alternance à Bordeaux. [...] Il y a une vague verte qui conforte notre position mais elle s'explique aussi par l'action des écologistes au conseil municipal depuis des années.
Vincent Feltesse réalise une contre-performance avec la moitié du score réalisé en 2014. C'est maintenant à lui de décider s'il se maintient, c'est à lui de se poser la question : est-ce qu'il souhaite participer à l'alternance politique à Bordeaux ? Nicolas Florian réalise également une contre-performance. Il y a toujours une prime au maire sortant et là, force est de constater qu'il n'y en a pas avec une baisse de 13 points par rapport au mois de mai (et le sondage Ifop / Esprit Bordeaux, NDLR). Ma notoriété est inférieure à celle de Nicolas Florian et Vincent Feltesse et c'est bien normal. Le maire a une notoriété automatique d'autant qu'il s'est affiché partout en ville et Vincent Feltesse a déjà été candidat et a présidé la métropole pendant plusieurs années. Ce qui me surprend beaucoup, c'est la notoriété attribuée à Thomas Cazenave. Désormais, on veut élargir notre dynamique électorale sur l'écologie qui restera la matrice de notre campagne et ne bougera pas d'un pouce. D'autres personnalités pourront nous rejoindre si elles considèrent que l'écologie doit l'emporter sur d'autres considérations."

Vincent Feltesse, candidat sans étiquette (entre 9 et 9,5 % des intentions de voix selon les hypothèses testées) :
"Le 1er constat, c'est qu'il y a clairement la possibilité d'une alternance à Bordeaux avec un effondrement de Nicolas Florian, qui perd 13 points par rapport au sondage du mois de mai. Le 2e constat est que ma candidature fait plus qu'exister avec une notoriété forte et bien assise à Bordeaux. Nous avons fait le choix d'une liste de la société civile, on va continuer à développer nos propositions et notre projet. On a une entrée citoyenne et c'est sur cette base qu'il faut continuer à travailler. Maintenant, le vrai enjeu pour Bordeaux est de savoir quelle ville nous voulons demain : veut-on continuer à grandir, Nicolas Florian parle de 300.000 habitants, ou plutôt consolider l'existant et rééquilibrer ? Il y a une urgence écologique de plus en plus forte et une nécessité de changer de politique sur ce sujet avec un bilan de l'équipe municipale et métropolitaine qui n'est pas bon. Je ne vois pas un bloc de gauche et un bloc de droite. Je vois trois blocs : LR, PS-EELV et, au milieu, la candidature de Thomas Cazenave et la mienne avec des visions assez proches sur certains sujets. Mon projet est incompatible avec celui de Nicolas Florian et si j'ai quitté le PS, ce n'est pas pour rien. Il faut laisser le débat se poursuivre autour des propositions de chacun. Nous nous exprimerons prochainement sur la mobilité."

Thomas Cazenave, candidat La République en Marche (entre 11,5 et 13 % des intentions de vote selon les hypothèses) :
"Je ne commente pas les résultats. La campagne n'a véritablement débuté que depuis 4 semaines. Je compte accélérer, travailler le fond et les idées, avec l'objectif d'aller au bout."

Clément Agostini, délégué France Insoumise à Bordeaux (6 % d'intention de vote dans les deux hypothèses avec une candidature du député Loïc Prud'homme, qui a annoncé entre-temps qu'il ne sera pas candidat :
"Nous faisons partie d'un collectif qui travaille depuis plusieurs semaines sur le sujet et qui devrait se prononcer dans les prochains jours. Nous saurons à ce moment-là quel sera le nom de la liste que nous soutiendrons aux municipales et la tête de liste. Nous visons un score de 10 à 15 % aux municipales." Aux dernières élections européennes de 2019 la France Insoumise avait recueilli 6,2 % des suffrages à Bordeaux. Clément Agostini reconnaît que des discussions ont actuellement lieu avec Matthieu Rouveyre (PS) et Pierre Hurmic (EELV) pour examiner les éventuelles convergences qui pourraient se dessiner avec la France Insoumise."Nous travaillons sur notre programme depuis des mois. Nous mettons en avant la gratuité des transports en commun, les questions écologiques et notre refus de la cogestion à Bordeaux Métropole."Pierre Hurmic veut aussi une démarche citoyenne. Nous sommes prêts à parler de tout avec EELV à condition qu'il n'y ait pas de mouvement hégémonique. Les militants ne veulent pas avoir l'impression de tomber dans un piège. Nous travaillons depuis déjà longtemps sur un programme et plusieurs organisations sont représentées dans notre collectif. Nous sommes ouverts à toutes les éventualités, fermés à rien."

Lire aussi : Municipales 2020 : l'environnement, sujet clé du prochain mandat à Bordeaux

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