Les Vignerons de Buzet dépolluent par les plantes

La cave coopérative viticole lot-et-garonnaise innove dans son secteur d’activité avec la création d’une zone humide pour purifier les eaux usées grâce à 9.000 plantes.
Au terme de leur descente, les eaux usées, une fois purifiées par les végétaux, finissent dans le bassin d'eau propre.

La coopérative des Vignerons de Buzet, à Buzet (Lot-et-Garonne), en Aquitaine, entre Bordeaux et Toulouse, développe une stratégie en responsabilité sociétale et environnementale (RSE) impulsée depuis plus de dix ans par le directeur général Pierre Philippe, qui a franchi un nouveau pas avec l'inauguration ce vendredi 1er septembre du "jardin des filtres". Véritable zone humide miniature, ce grand jardin a pour objectif de purger les eaux usées, salies en particulier par le nettoyage des cuves de la coopérative.

Chaque année, la cave des Vignerons de Buzet, qui compte plus de 1.800 hectares, produit 10 millions de litres de vin (100.000 hectos en rouge, rosé, blanc) et 15 millions de litres d'eau usée. Pour purger cet énorme volume d'eau la cave, partenaire de longue date de l'association Sepanlog (Société pour l'étude, la protection et l'aménagement de la nature en Lot-et-Garonne), a fait appel à Blueset, société d'ingénierie écologique du Vaucluse, à Isle-sur-la-Sorgue, spécialisée dans l'épuration naturelle.

 Des espèces végétales locales

Encore à la pointe des technologies vertes, la purge par les végétaux des polluants contenus dans l'eau fait notamment l'objet de recherches menées par Suez, chargée de l'adduction d'eau à Bordeaux Métropole, pour éliminer les molécules les plus petites, souvent médicamenteuses, grâce à des plantes qui les piègent. Pour réussir son nouveau pari écologique la coopérative a consacré deux ans d'étude au projet ainsi qu'une année de travaux.

Avec au final une zone humide, qui se compose de 9.000 plantes appartenant à 30 espèces différentes, parmi lesquelles les roseaux, qui ont été prélevées dans un rayon de 30 kilomètres autour de Buzet avant d'être replantées à proximité de la cave coopérative. Ces plantes locales et non invasives vont se développer sur un espace de 5.000 m2 dans lequel les eaux usées vont circuler, sous l'effet de la pente, et être piégées par les plantes, jusqu'à ce qu'elles soient purgées. Ces eaux seront alors captées par un bassin central et rejetées dans la nature.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.