"Les entreprises du secteur ont souvent du mal à mobiliser des compétences à l'international. J'ai imaginé un concept de matching permettant de les soulager sur ce plan", assure Arthur Boivin, ingénieur de formation, créateur, il y a un an, de Skills4Energy, littéralement "compétences pour l'énergie."
Cette société s'adresse aux entreprises des secteurs de l'énergie (pétrole, minerais, gaz, éolien, éolien offshore, photovoltaïque...) qui recherchent des compétences techniques pointues pour des chantiers situés dans le monde entier.

"Au départ de l'aventure, je ne visais que le secteur pétrolier avec Skills4Oil, mais très vite j'ai identifié des difficultés en matière de ressources humaines dans tous les secteurs de l'énergie."

D'où la transformation en Skills4Energy de la société basée à Pau, présente à Bordeaux, et accompagnée depuis quelques mois par Réseau Entreprendre Adour.

"Ce réseau dont nous avons été lauréats nous est d'une aide précieuse. Il nous a attribué 25.000 euros et un parrain dirigeant de Varel Europe, qui est un réel soutien."

Outre le prêt d'honneur de Réseau Entreprendre Adour, la jeune société a décroché une bourse French Tech attribuée par Bpifrance (25.000 euros) ainsi qu'un prêt avec accompagnement du Crédit agricole.
Au final, Skills4Energy, a investi 230.000 euros dans son process de mise en adéquation de la demande et de l'offre.

"Nous disposons d'une techno, un algorythme qui permet d'identifier les compétences communes aux différents secteurs de l'énergie. Nous augmentons de fait l'employabilité des 17.000 profils techniques que nous pouvons mobiliser au bénéfice des sociétés qui recherchent des compétences et pour lesquelles nous nous occupons de les identifier, de les recruter le cas échéant", explique le président de Skills4Energy.

Sur la seule partie oil&gas de sa plateforme, la société, très active sur le réseau LinkedIn, compte 3.000 profils inscrits, et en enregistre 20 nouveaux chaque jour actuellement dans un secteur qui marque le pas avec la chute du cours du baril mais qui regorge de compétences intéressantes pour d'autres secteurs.

"La plupart de ces profils peuvent trouver une mission dans un secteur qui, lui, est très demandeur et qui a de nombreux points communs avec l'offshore pétrolier : l'éolien offshore", assure Arthur Boivin dont la société emploie 5 personnes en plus de lui.

Une société qui est actuellement en train d'élaborer un nouvel outil pour accélérer le matching entre entreprises clientes et les CV qu'elle leur propose.

"Nous travaillons actuellement sur un projet de banque de vidéos mettant en scène les hommes et femmes disponibles. Ces vidéos les montreront en pleine activité, et feront, de fait, la promotion de leurs compétences."

Justement, des compétences, Skills4Energy.io va devoir aussi en chercher pour son propre compte, ils seront plus techno que techniques ceux-là. La société espère compter plus d'une vingtaine de salariés d'ici trois ans.