Elle est encore loin, en nombre de points de vente, des deux premières enseignes de la spécialité, Monceaux Fleurs (150 boutiques) et Le Jardins des fleurs (70 boutiques), mais la toute jeune enseigne de fleuristes, Carrément fleurs, créée en 2012 à Agen, par Bruno Pain (ex-franchisé Jardins des Fleurs) ressemble de plus en plus à une belle pousse sur un marché qui a flétri commercialement depuis 2011.
"Depuis cette année-là, le marché des fleuristes n'a connu que des exercices en recul. C'est valable sur le plan du chiffre d'affaires général, tout comme sur le plan du nombre de points de vente", explique Bruno Pain au moment d'analyser les chiffres 2015 de Carrément fleurs.
"Nous avons vu un marché extrêmement atomisé se concentrer autour de quelques enseignes. Carrément Fleurs à la chance d'en faire partie, mais ce n'était pas gagné d'avance. Notre modèle économique BtoB reposait notamment sur une répartition plus équitable des revenus entre franchisé et franchiseur, avec une baisse drastique des montants des royalties par rapport aux habitudes du marché s'est avéré payant. Beaucoup d'enseignes ont tenté leur chance en même temps que nous. Beaucoup ont disparu avant d'avoir pu créer 10 points de vente. Nous sommes toujours là."

30 magasins pour fertiliser le développement

Trois ans après avoir été créée, l'enseigne (160 salariés) connaît en 2015 une année charnière. Dans quelques jours, elle comptera 27 points de vente en France. Elle devrait en compter trois de plus d'ici à 2016. "Nous avons, dès le départ de l'aventure, bâti notre modèle économique sur ce chiffre minimum de 30 points de vente. Nous savons, dès lors, que nous aurons les moyens de financer l'accélération de notre développement", assure Bruno Pain.
Au-delà du chiffre et du réseau qui va permettre à l'enseigne de réaliser entre 16 et 17 M€ de chiffre d'affaires cette année, la principale satisfaction du fondateur de Carrément fleurs réside dans le fait qu'aujourd'hui la franchise enregistre de nouvelles ouvertures portées par des franchisés de la première heure.
"Alors que des enseignes perdent des franchisés, nous voyons des partenaires choisir de continuer à investir sous la bannière Carrément fleurs. A Anglet, par exemple, la même franchisée en compte trois désormais, à Nîmes notre franchisé ouvre son deuxième magasin, idem à Clermont-Ferrand... Cela valide notre modèle de relation commerciale et économique avec les fleuristes", affirme Bruno Pain.

Fleuriste de la nouvelle économie ?

Alors que la crise frappait de plein fouet le marché des fleuristes, la proposition de l'enseigne lot-et-garonnaise concernant des royalties "allégées" avait tout pour séduire, mais elle n'a été rendue possible et viable que grâce à la jeunesse même du réseau.
"Le fait d'arriver sur le marché après tous les autres nous a permis de bénéficier de toutes les avancées technologiques en matière de relation client, d'informatisation et de dématérialisation des données et échanges entre notre tête de réseau et les franchisés. Cela nous a permis d'alléger notre fonctionnement, puisqu'à ce jour l'enseigne est gérée par six personnes seulement."
Une organisation qui se renforce un peu en ce moment pour passer à la vitesse supérieure en matière de e-commerce et de visibilité sur les réseaux sociaux.
"Nous sommes, depuis le début, très présents sur le net où, au passage, nous dépensons plus de 50 % de notre budget publicitaire aujourd'hui. Nous le serons encore plus dès le 1er janvier prochain car tous nos sites Internet vont être revus pour coller au mieux à ce qu'attendent les internautes. Nous allons développer notre présence très au-delà de là où l'on nous attend, très au-delà du simple commerce de fleurs. Nous renforçons notre stratégie d'échanges avec les clients ou prospects de nos boutiques en affirmant notre présence sur les réseaux sociaux."
C'est dans ce but qu'un community manager s'apprête à intégrer l'équipe du siège social de Carrément fleurs à Agen.