Qu'il est loin, le temps de l'ancien relais de chasse des années 1930... Repris en main par William et Sophie Téchoueyres, duo d'exploitants associé aux propriétaires des murs, la famille Gaume, la Co(o)rniche réussit l'exploit de passer de zéro à cinq étoiles. La notification officielle a été communiquée hier aux dirigeants. L'hôtel du Pyla devient ainsi un des rares établissements, en Aquitaine, à bénéficier d'une telle distinction.

La renaissance de la Co(o)rniche a eu lieu en 2009-2010 lorsque William Téchoueyres reprend avec son épouse l'ancien hôtel-restaurant endormi La Corniche. L'ancien rugbyman, champion de France avec Bègles en 1991, met alors avec son épouse tout ce qu'il avait capitalisé en créant des bars et restaurants à succès dans un lieu unique, à la vue magique, sublimé par le designer Philippe Starck, tombé amoureux du point de vue. Victime de son succès, l'établissement a dû pousser les murs en 2013. L'hôtel-restaurant compte aujourd'hui 29 chambres et emploie 150 personnes au plus fort de la saison estivale.

Maintenant, Haïtza

"Nous sommes ravis et fiers, souriait, à chaud, Sophie Téchoueyres aujourd'hui en début d'après-midi. Au début, nous n'en voulions pas, de ces étoiles. Nous comptions rester un hôtel de charme. Son développement a toujours été pensé ainsi : en imaginant un lieu que l'on aurait aimé trouver lors de nos vacances. Lorsque nous avons cherché à toucher une clientèle internationale, il a fallu se lancer dans les demandes d'étoiles. Nous avons fait du mieux que l'on pouvait."

La dirigeante est d'autant plus fière qu'elle savait que La Co(o)rniche partait avec un handicap dans la course aux étoiles, toutes les chambres n'étant pas accessibles via un ascenseur. Handicap surmonté grâce à l'excellence du reste.

Sophie et William Téchoueyres se projettent dès maintenant sur la réouverture de Haïtza, son autre projet à Pyla-sur-Mer. L'hôtel, fermé depuis 2012, va lui aussi retrouver une seconde jeunesse. "Nous ouvrirons la brasserie à la fin du mois de juin et l'hôtel de 37 chambres au printemps prochain", révèle Sophie Téchoueyres.