Quel est l'objectif de Netgrap ?

A l'image d'une course cycliste, une entreprise peut faire une échappée dès le début de la course pour gagner mais elle aura plus de chance d'y arriver si elle part avec les meilleurs et au bon moment. Sur le même principe, Netgrap vise à développer des écosystèmes d'entreprises avec un service innovant de réseautage. Il  permettra aux entreprises de publier sur une plateforme web des annonces de ressources (plastiques, métaux, cartons, déchets organiques...) et services (transport, entreposage, traitement...). Si une société est intéressée par une annonce, elle peut se mettre en relation avec l'émetteur. Une fois la proposition de coopération validée, les entreprises peuvent gérer leur projet au travers de la plateforme. Chaque entreprise peut ainsi constituer sa "grappe" de partenaires avec lesquels elle opère la transition vers l'économie circulaire.

Les résultats de telles coopérations peuvent-ils être réellement probants ?

Au Royaume-Uni, la plateforme NISP3, qui est un concurrent, a permis à 15.000 entreprises anglaises de réaliser en 5 ans 1,2 milliard d'économies et 1,7 milliard de ventes additionnelles.

Il s'agit uniquement d'une plateforme dématérialisée ?

Non, Netgrap proposera également à terme des ateliers afin de générer à chaque fois des pistes de coopération entre les 50 à 60 entreprises participantes.

A qui s'adresse Netgrap ?

A des entreprises de toutes les tailles, mais principalement aux PME et TPE dans les domaines de l'industrie et du commerce. Leur point commun est qu'elles doivent croire en la coopération. Dans un premier temps, nous comptons lancer le service dès le 3 juillet, auprès d'une cinquantaine de sociétés "pilotes" pendant les trois premiers mois. L'objectif est de démontrer la viabilité de notre système. D'ici un an, nous espérons avoir impliqué 200 entreprises dans ce mouvement. J'envisage à cet horizon d'installer Netgrap en Aquitaine. Après avoir exploré plusieurs territoires, l'Ile-de-France ou le Nord-Pas-de-Calais par exemple, j'ai trouvé en Aquitaine un terreau fertile assortie d'une vraie volonté politique de développement l'économie circulaire.

Quel est votre modèle économique ?

Nous avons opté pour un modèle freemium : consulter les annonces sera gratuit, mais la mise en relation sera payante, sur abonnement annuel. Nous n'avons pas encore fixé son montant, mais il approchera de 350 € pour une TPE et de 2.000 € pour un grand groupe.

Mathieu Bugel animera l'atelier "L'économie circulaire : pourquoi et comment opérer la transition pour les entreprises ?" entre 11 h 15 et midi lors de Cicle, forum de l'économie circulaire, le 3 juillet à l'Inseec, H 19 à Bordeaux.
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