Dans La lucidité habite à l'étranger, paru en 2015, Nicolas Bouzou tire un constat sévère à l'issue de son tour d'Europe :

"Dans tous ces pays, les débats politiques sont rudes, sans concession. On désigne les problèmes et on essaie de les régler, avec plus ou moins de bonheur. La France préfère fermer les yeux et refoule ses difficultés, continuant de vanter en pilotage automatique son hôpital, ses écoles, ses monuments ou ses infrastructures. Les Français ne sont pas déprimés parce qu'ils sont moins intelligents, moins travailleurs ou moins innovants, mais parce qu'ils manquent de lucidité."

Un brin défaitiste ? Pas du tout. Nicolas Bouzou en est certain : la France a des cartes à jouer au moment où une nouvelle révolution industrielle, "sans doute la plus importante de toutes", se fait jour, poussée par les NBIC : N pour nanotechnologies, B pour biotech, I pour information digitale et C pour sciences cognitives. La transformation sera mondiale, inéluctable, causera dans un premier temps des dégâts en détruisant les innovations précédentes mais génèrera ensuite opportunités de développement et création de richesses. En résumé :

"Le progrès arrive. Mais d'ici là, on va avoir une quinzaine d'années difficiles car la nouveauté va côtoyer l'ancien jusqu'à le tuer."

De tout cela, il témoignera le 9 mai à partir de 18 h au Palais des congrès de Bordeaux, à l'occasion de la réunion annuelle d'information du Crédit agricole d'Aquitaine, intitulée "A quelles conditions peut-on réussir la relance économique ?" et organisée avec l'appui de La Tribune Bordeaux. Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, sera également invité et prendra la parole. Entrée libre mais inscription préalable obligatoire.

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Son parcours :
Economiste et essayiste né en 1976, Nicolas Bouzou est diplômé de l'université Paris-Dauphine et est titulaire d'un master de finance de l'IEP de Paris. Il a fondé le cabinet de conseil Asterès en 2006 qu'il dirige depuis. Il a également créé le Cercle de Bélem qui rassemble des intellectuels européens libéraux et progressistes. Il est directeur d'études au sein du MBA Law & Management de l'Université de Paris II Assas. Nicolas Bouzou écrit régulièrement dans la presse française (Le Figaro, Le Monde...) et dans la presse étrangère (Financial Times, Le Temps). Il a siégé au Conseil d'analyse de la société auprès du Premier Ministre entre 2010 et 2012. Il fait partie du groupe Keyser Söze dirigé par Jacques Attali. Il publiera en septembre 2016 : "Pour un progressisme conservateur" chez Plon.