La restructuration de Gascogne en bonne voie

Le feu vert donné par l’Autorité des marchés financiers pour que Gascogne, coté en bourse, puisse changer d’actionnaire de référence sans passer par une offre publique d’achat, est de bon augure.
La forêt des Landes est au centre de l'activité du groupe Gascogne

Le 28 mai, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a accordé au groupe Gascogne, à Saint-Paul-lès-Dax (40), l'indispensable dérogation qui va permettre au consortium Attis 2, qui fédère Biolandes et DRT, avec l'appui de Bpifrance et du Crédit agricole, de prendre le contrôle du capital de Gascogne (à hauteur de 66,7 %) sans avoir à lancer d'offre publique d'achat (OPA) sur le titre coté en bourse. Leader régional en activités bois, papier, sacs et matériaux complexes, le groupe Gascogne (2.125 salariés) s'appuie actuellement sur un capital très dilué, dont l'actionnaire de référence, Electricité et eaux de Madagascar (EEM), ne contrôle que 28 % des actions. L'AMF donne ainsi un premier feu vert à la complexe opération de restructuration de la dette et de refinancement du groupe Gascogne, qui résulte du protocole de conciliation signé le 9 avril entre le groupe forestier et papetier, ses créanciers, EEM et le consortium Attis 2. Pour arriver à son terme, cette opération devra également obtenir l'indispensable attestation d'équité (délivrée par un expert indépendant) concernant les augmentations de capital et la division par deux de la valeur nominale des actions Gascogne, à 2,50 €. Mais aussi le feu vert de l'assemblée générale des actionnaires du groupe, en juin.

Augmentations de capital

L'opération de restructuration de la dette et de refinancement du groupe repose notamment sur trois augmentations de capital, dont deux avec suppression du droit préférentiel de souscription (DPS) au bénéfice d'Attis 2 et EEM, représentant l'émission d'un peu plus de 15,3 millions d'actions nouvelles pour un montant maximum de 67,7 M€. Sachant que la première des deux prévoit l'émission de 1,9 million de titres (actions nouvelles issues de la conversion de créances bancaires), pour un montant maximal de 34,1 M€, à un prix de souscription de 17,88 € incluant une valeur nominale de 5 €. L'autre augmentation de capital avec suppression de DPS doit se traduire par l'émission de 13,4 millions de titres (actions nouvelles issues de l'augmentation de capital réservée) pour un montant maximal de 33,6 M€. Cette dernière se fera avec une valeur nominale ramenée à 2,50 €. L'augmentation de capital programmée avec maintien du DPS concerne l'émission d'un maximum de 4 millions de titres (actions nouvelles issues de l'augmentation de capital en numéraire ouverte). Elle vise un montant maximal de 10,1 M€, avec une valeur nominale de 2,50 €. L'opération comprend aussi l'émission en deux vagues d'obligations remboursables en action ou en numéraire.

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