Le groupe GT dopé par la logistique en 2013

Le groupe girondin a progressé l’an dernier et démarre 2014 sur de bonnes bases, malgré la perte d’un gros contrat logistique avec Quiksilver.
Michel et Eric Sarrat

Le groupe GT (location de véhicules avec chauffeurs, prestations logistiques), dirigé par les frères Eric et Michel Sarrat, à Bassens (33), a réalisé un bon exercice 2013, porté par une hausse globale de son chiffre d'affaires de 5,7 %, à 166 M€, pour 2.100 salariés. Avec une poussée de 8,8 % du chiffre d'affaires de GT Logistics, qui franchit pour la première fois la barre des 50 M€ (à 50,5 M€).

"On a payé cher pour voir sur le marché de l'e-commerce"

Le groupe a investi, en autofinancement, la bagatelle de 16,3 M€ l'an dernier, dont 1 M€ pour la branche logistique, le solde allant à la route. La branche logistique a été boostée par L4. Cette filiale e-commerce de GT Logistics, qui a cumulée plusieurs exercices déficitaires, s'échappe du peloton en 2013 avec une hausse d'activité de 38 %, à 9,9 M€ ! Un record qu'Eric Sarrat, patron de GT Logstics, a salué avec philosophie. « On peut dire qu'on a payé cher pour voir sur le marché de l'e-commerce. Le chiffre d'affaires est à la hausse, l'endettement à la baisse et nous nous adaptons aux contraintes de ce marché particulier. Sur ce segment, Parashop est notre plus gros client. Ce qui signifie que nous travaillons avec de nombreux petits clients. Désormais, quand nous rencontrons des problèmes de paiement, ce qui n'est par rare dans ce secteur, nous procédons à une rétention des marchandises, procédure qui peut aller jusqu'à la vente des stocks » explique Eric Sarrat.

8 M€ perdus d'ici 2016

Cette bonne année 2013 charrie pourtant son lot de mauvaises nouvelles. La perte du contrat de GT Logistics avec Na Pali, maison-mère du géant de la glisse Quiksilver, dans la région grenobloise, est un coup dur historique pour le groupe girondin. Ce contrat devrait ainsi générer 8 M€ de chiffre d'affaires cette année, pour tomber à la moitié en 2015 et tendre vers zéro à l'exercice suivant. « Nous négocions avec eux parce que leur volonté de concentrer leur logistique au port d'Anvers pourrait se solder par le licenciement de 89 salariés, ce que nous refusons, tout en leur faisant quitter un magnifique site de 30.000 m2, très sécurisé, qu'ils n'ont pas encore fini de payer. Nous sommes engagés, avec de nombreux intervenants de la région, dans la reconversion de ce site qui va proposer des loyers à des prix très avantageux et nos relations avec eux ne vont pas se rompre brutalement » détaille Eric Sarrat.

Menace à Paris

Classé dans le courant du patronat catholique, aux valeurs conservatrices, Eric Sarrat a pourtant développé avec son frère Michel une authentique politique d'innovation en matière de management et surpris les journalistes en faisant la promo du Cice (Crédit impôt recherche compétitivité emploi), dont la complexité est régulièrement décriée par le patronat. Grâce à cette mesure, GT Location devrait notamment bénéficier de 1,7 M€ d'aides. Cette branche maîtresse du groupe a enregistré un très bon 1er trimestre 2014, avec une hausse d'activité de 10 %, portée en particulier par un gros contrat signé fin 2013 avec le groupe nordiste CB (Carrières du Boulonnais) et l'apport du Cice. Malgré un contexte déprimé par l'incertitude pesant sur le devenir de l'écotaxe et la volonté du nouveau maire de Paris d'éradiquer d'ici 2020 les camions au diesel, ville où GT dispose d'une flotte de 300 poids lourds, Michel Sarrat reste raisonnablement optimiste.

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