Bien vieillir en Béarn

L’Association de Gestion de Résidences et d’Etablissements Sociaux (AGRES) ouvre sa première résidence autonomie à Orthez et accueillera ses premiers résidants en ce début d’année 2024.
(Crédits : Manzastudio)
  • Une association d'associations

Jonathan de Belmont est aux commandes de ce beau projet. Il est le directeur général de l'association Hécia Sud Aquitaine, une structure qui œuvre en faveur du handicap et du bien vieillir. Elle regroupe une dizaine d'établissements et compte environ 350 salariés pour 500 personnes accompagnées. Ce nouveau projet associatif s'est inscrit en réponse à une commande publique.

« Nous avons répondu à l'appel à projet du Département des Pyrénées-Atlantiques lancé en 2017. Et nous l'avons remporté. Ce succès, nous le devons à notre collaboration avec Les Maisons de Jeanne d'Albret et à la conjugaison de nos savoir-faire. Une complémentarité à laquelle la Caisse d'Epargne Aquitaine Poitou-Charentes est venue s'associer pour un accompagnement sur-mesure », explique Jonathan de Belmont.

  • Des valeurs d'inclusion et de citoyenneté

L'objectif est de développer l'offre d'accueil du territoire en faveur des personnes âgées autonomes, pour répondre à l'isolement social, familial ou au besoin de mise en sécurité.

Ce qui est différenciant dans l'initiative AGRES Orthez, c'est qu'elle favorise la mixité des publics en réservant des places à des personnes âgées autonomes mais également à des personnes âgées en situation de handicap. Elle offre une formule alternative entre le domicile et l'établissement médicalisé. Elle pourra notamment accueillir des personnes handicapées vieillissantes, tels que des retraités d'Esat (établissement et service d'aide par le travail).

Cette résidence autonomie offrira 20 logements indépendants, totalement équipés mais proposera également des espaces communs telle qu'une laverie ou un espace de restauration que les résidents pourront utiliser s'ils le souhaitent. Ce format combiné a la vertu de favoriser le lien social et simplifie l'entrée dans la perte d'autonomie, en douceur. Une équipe pluridisciplinaire : animateurs, psychomotriciens, aides médico-psychologiques, auxiliaires de vie... mutualisée avec l'Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) voisin assurera une présence quotidienne.

  • Un partenaire financier avec une expertise santé

C'est en 2021 que le centre d'affaires du Béarn de la Caisse d'Epargne Aquitaine Poitou-Charentes est entré en relation avec l'association Hécia Sud Aquitaine. Ils venaient de remporter l'appel à projet du Département pour l'implantation de cette résidence autonomie tant attendue sur la partie Béarn Soule du territoire.

« AGRES nous a choisi comme banquier principal. Notre banque régionale et l'expertise de sa filière santé ont fait la différence avec une offre taillée sur mesure et notamment un Prêt Locatif Social. Ce type de financement est distribué selon des critères d'éligibilité stricts et essentiellement par des partenaires financiers à structure mutualiste ou coopérative comme la nôtre », précise Marie-Hélène Domecq, chargée d'affaires économie sociale / secteur public à la Caisse d'Epargne Aquitaine Poitou-Charentes.

Il permet de bénéficier entre autres d'une exonération de la taxe foncière et d'un taux de TVA réduit. Mais il doit être proposé avec précaution et nécessite un niveau d'analyse fin et expert car ce prêt doit obligatoirement couvrir à minima 50% du financement global.

Ainsi, il est important de faire des projections et de s'appuyer sur les standards du marché pour être au rendez-vous de cette quotité contractuelle à la fin des travaux. Cela était d'autant plus vrai dans le contexte de crise de 2021 : la vigilance était de mise pour anticiper les conséquences de la hausse des coûts des matériaux et les difficultés d'approvisionnement.

« L'approche des domaines du social et du médico-social ne s'invente pas : elle répond à des codes que nos partenaires doivent comprendre et savoir décrypter. En choisissant la Caisse d'Epargne Aquitaine Poitou-Charentes, nous avons tout de suite bénéficié du niveau d'expertise attendu, » conclut Jonathan de Belmont.

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