Medef Gironde : Jean-François Clédel laisse la présidence à Franck Allard

Elu président de la Chambre de commerce et d'industrie de Nouvelle-Aquitaine il y a quelques jours, Jean-François Clédel quitte en conséquence la présidence du Medef Gironde. Il est remplacé par son vice-président, Franck Allard.
Jean-François Clédel, désormais président de la CCI Nouvelle-Aquitaine

Désigné président de la flambant neuve Chambre de commerce et d'industrie (CCI) Nouvelle-Aquitaine, Jean-François Clédel se met en conformité avec les préceptes du Medef, qu'il soutient et qui prévoient que la présidence d'un Medef territorial ou régional est bénévole et qu'elle ne peut être cumulée avec celle d'une CCI. Son nouveau poste, le tenant à un devoir de réserve en tant de patron d'un établissement public sous tutelle de l'Etat, aurait de toute façon limité la liberté de parole dont il jouissait depuis son élection à la présidence du syndicat patronal girondin, notamment dans la Lettre du Medef Gironde.

Soutenant que les deux fonctions sont incompatibles, Jean-François Clédel a donc remis son mandat de président du Medef Gironde au conseil d'administration. Ce dernier a confié à un autre patron emblématique, Franck Allard, le soin d'assurer l'intérim jusqu'aux prochaines élections, programmées en avril 2017. Il est le président du directoire de Filhet-Allard SA, grosse ETI mérignacaise, courtier en assurance ayant réalisé 151 M€ de CA en 2015 et employant 776 personnes. Franck Allard assurait jusqu'à présent la vice-présidence du Medef Gironde. Il devrait en toute logique se présenter à la présidence le 6 avril prochain.

Un léger mieux pour l'économie, mais fragile

Elu pour la première fois président en avril 2011 puis réélu en 2014, heureux de voir aujourd'hui le Medef girondin comme "une référence au niveau national, qui porte fièrement la marque Medef" avec plus de 1.100 adhérents et une trentaine de branches représentées, Jean-François Clédel évoque parmi ses satisfactions l'importance croissante de l'Université des entreprises, "beaucoup imitée mais jamais égalée", ou encore le rapprochement opéré avec le monde des écoles, de l'enseignement supérieur et de la recherche, qu'il faudra encore amplifier. Et s'il se garde bien de donner tout conseil à son successeur, il espère en tout cas qu'à l'avenir, "le monde patronal sera davantage reconnu comme créateur de richesses et de d'emploi. Ça mérite qu'on soit respecté. Aux Etats-Unis, ce sont les politiques qui sollicitent les chefs d'entreprise pour être reçus et qui se déplacent dans les sociétés. En France, on a malheureusement inversé les rôles." Parmi ses sujets d'inquiétude, figure la capacité du syndicat patronal à porter la parole de chefs d'entreprise sur fond de mutations profondes de l'économie.

A l'heure d'aborder son dernier bilan de la conjoncture économique en tant que président du Medef, Jean-François Clédel évoque "un sentiment de légère amélioration de la situation" qui se diffuse lentement, mais qui reste à appréhender avec beaucoup de précautions car "très fragile. Les marges sont encore très basses et reviennent à peine aux niveaux constatés en 2008 avant la crise. Il y a du mieux, mais on part de très bas." Une bonne nouvelle toutefois : le gel des projets et investissements habituellement constaté en période pré-présidentielle semble cette fois ne pas être observé.

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Commentaire 1
à écrit le 24/01/2017 à 16:06
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Les deux fonctions sont incompatibles ? Il va donc tout oublier du MEDEF, effacer son carnet d'adresse et avoir l'objectivité qui va avec ? Quelle blague !

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