Centimètre par centimètre, lentement mais surement sous une pluie fine, la charpente métallique du futur pont Simone Veil a débuté son avancée au-dessus de la Garonne ce mardi 8 mars 2022. Une opération technique qualifiée, par Bordeaux Métropole, de "symbolique et spectaculaire" qui marque une étape supplémentaire pour ce sixième franchissement bordelais qui se fait attendre depuis des années maintenant. Après de multiples déboires techniques, juridiques et financiers, sa mise en service est prévue pour le premier semestre 2024, avec quatre ans de retard sur le calendrier initial. Après avoir repris le chantier fin 2020, c'est désormais un groupement d'entreprises mené par Bouygues TP Régions France et Profond qui est aux manettes.
Les poutres sont avancées lentement sur la Garonne (crédits : Agence APPA).
L'opération de lançage est délicate (crédits : Agence APPA).
Après la pose des premières fondations l'été dernier, c'est au tour des poutres métalliques de 35 mètres de long pour 35 tonnes d'être poussées progressivement au-dessus de l'eau. Elles son acheminées par convois exceptionnels depuis l'usine du groupe Baudin Châteauneuf, dans le Loiret. Au rythme de quatre heures pour faire avancer une poutre sur 80 mètres, la jonction entre les deux rives est prévue pour le mois de novembre 2022. A cette date, la charpente du futur tablier sera posé sur les huit piles du pont qui mesure 549 mètres de long pour 44 mètres de large.
Le chantier s'appuie sur une passerelle temporaire pour implanter les huit piles du futur pont (crédits : Agence APPA).
Le pont Simone-Veil a été imaginé par l'agence OMA, fondée par l'architecte néerlandais Rem Koolhaas. Reliant les deux rives de l'opération d'intérêt national Bordeaux Euratlantique, il enjambera le fleuve entre Bègles-Bordeaux, où il débouchera sur le futur programme immobilier Quai Neuf, et Floirac, en face de l'Arena, du futur quartier Belvédère et de ses espaces publics.
Le chantier du pont a débuté en 2018. Le coût global comprenant l'ouvrage, les
raccordements, les aménagements de parvis rive droite et rive gauche ainsi que
les frais de maîtrise d'œuvre et de maîtrise d'ouvrage est estimé à 151 millions d'euros. Le pont accueillera une voie dans chaque sens pour un transport en commun en
site propre, deux voies par sens pour les véhicules motorisés et une piste cyclable bidirectionnelle. Le tout pouvant muter facilement en espace public piéton.
Le visuel du futur pont Simone Veil (crédits : agence OMA).
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !