Elle est venue en personne présenter à Bordeaux le vélo à assistance électrique qu'elle commence à commercialiser. Amélie Guicheney, co-fondatrice de la marque Gaya dont le siège social est basé à Paris, a décidé de s'appuyer sur des ambassadeurs bordelais pour faire connaître et essayer son vélo destiné aux familles urbaines. "Bordeaux est la première ville de province où s'installe Gaya notamment parce que la métropole investit dans les infrastructures et que tous les voyants sont au vert pour accélérer sur le vélo mais aussi et surtout parce que notre fournisseur de batterie est bordelais !", explique-t-il.
Il s'agit, en l'occurrence de la société Gouach qui conçoit et assemble à Bordeaux une batterie réparable et recyclable.
"Alors que dans une batterie normale, toutes les cellules sont soudées, nous avons opté pour un concept par vissage qui permet d'enlever une cellule morte et de la remplacer. La batterie contient également de l'électronique embarqué ce qui permet de recueillir de la donnée. C'est une batterie intelligente", explique Maël Primet, l'un des co-fondateurs de Gouach. "Cette nouvelle technologie permet de réduire le volume des déchets électroniques et d'abaisser de 70 % le bilan carbone des batteries", précise son dirigeant Alexandre Vallette.
Alexandre Valette, l'un des cofondateurs de Gouach et sa batterie brevetée facilement réparable (crédits : Agence APPA).
Une opportunité pour Gouach
De quoi taper dans l'oeil de Gaya qui marque ainsi sa différenciation par rapport à d'autres fabricants.
"Le vélo électrique est un moyen de transport écologique mais personne ne parle de la batterie, un sujet d'ailleurs plutôt mis sous le tapis", explique Amélie Guicheney.
Gaya la met donc, au contraire, en avant. Elle est la première marque à commercialiser les batteries Gouach en BtoC. Un argument commercial pour Gaya, mais aussi une belle opportunité pour Gouach qui travaille déjà avec la marque de vélo en libre service Pony.
"Cela nous permet d'être visibles et nous verrons si le public adhère, car en commandant son vélo, le client aura le choix entre une batterie classique et une batterie réparable, la nôtre étant un petit peu plus chère. Nous aurons le retour de l'utilisateur et testerons nos batteries en conditions réelles. En deux mots, ce partenariat avec Gaya nous permet de tester le marché et le process industriel. C'est aussi une question d'image", explique Maël Primet.
Des choix pour faire baisser le prix de vente
Au-delà de proposer une batterie réparable, les vélos Gaya qui sont des vélos allongés -couramment appelés longtail- disposent d'un klaxon de scooter, d'une aide au démarrage et de clignotants. Leur prix ? 1.700 euros pour le plus compact et 2.300 euros sans les accessoires pour le plus grand. Des prix relativement bon marché pour un vélo de ce type.
"C'est possible en ayant fait le choix de vendre en direct, à savoir en ligne avec des essais possibles dans les villes où Gaya est implantée. Nous avons également fait des choix de conception pour les deux modèles qui sont identiques à 98 %", explique Amélie Guicheney.
Gaya s'est fixé pour objectif de vendre 1.000 vélos cette année. Les premiers, pré-commandés dès le mois de juin, seront livrés fin septembre. A Bordeaux, Gaya s'est associé à un réseau de cinq réparateurs partenaires pour entretenir les vélos.
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