Agrotec combat le piratage des assiettes

Une lame de rasoir dans un plat cuisiné, des morceaux de verre dans un pot de confiture… la présence de corps étrangers dans les aliments, par erreur voire malveillance, mettent en péril la santé des consommateurs et la réputation des entreprises. Agrotec, centre technique rattaché à l’Agropole d’Agen, propose aux entreprises du secteur un outil de prévention et de lutte contre ce qu’il qualifie de “piratage de nos assiettes”.
L'Agrotec analyse la vulnérabilité des sites industriels et diagnostique les risques

Dans un contexte médiatique sensible actuellement pour l'industrie agroalimentaire, le centre technique Agrotec (12 personnes), au service des industries agroalimentaires multi-filières d'Agropole (Agen), propose un accompagnement des professionnels de la filière dans la sécurisation de leurs sites et de leurs lignes de production.

"Les professionnels du secteur sont déjà soumis à des référentiels de qualité mis en place par la grande distribution, et ce depuis des années déjà", explique Sylvie Poncet-Verdier de l'Agrotec. "Pour autant, depuis un an et demi environ, la lutte contre les actes malveillants s'est renforcée et Agrotec travaille précisément depuis plus de cinq ans sur cette problématique."

Une expertise et une avance qu'Agrotec et son équipe mettent à disposition des acteurs du secteur agroalimentaire. Qu'il s'agisse de sociétés installées dans l'Agropole d'Agen ou ailleurs, partout en France. L'aide apportée par Agrotec passe par une journée audit (960 euros) qui débouche sur des préconisations, voire l'accompagnement de l'entreprise dans la mise en place de mesures correctives.

La parole à la "food defense"

"Nous analysons la vulnérabilité des sites industriels, nous diagnostiquons les risques et, si l'entreprise souhaite que nous poursuivions notre interventions, nous déployons notre méthode dans les sites de production et nous formons l'équipe qui assurera le suivi  "food defense" en interne." La plupart du temps, les entreprises ne connaissent pas de défaillance grave du contrôle de leur ligne de production. Les mesures de correction relèvent souvent du simple bon sens. "Avec le temps, les habitudes, certaines pratiques de contrôle, notamment des entrées de visiteurs, d'accès à des zones de stockage de produits finis, d'accès aux éventuels produits dangereux se relâchent. Notre audit consiste à pointer du doigt les éventuelles failles existantes ou potentielles, pour entraîner des mesures préventives ou correctives", explique Sylvie Poncet-Verdier.

A ce jour, une quinzaine d'entreprises a fait appel à Agrotec pour cet accompagnement. Le potentiel est énorme car il n'échappe à aucun des acteurs du secteur que la sécurisation des sites, des entrées et sorties, la surveillance des lignes de production, du stockage et du transport, au moins jusqu'au distributeur, de leurs produits assurent leur réputation et donc leur pérennité.

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Commentaire 1
à écrit le 19/06/2014 à 15:05
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Il me semble intéressant d'en informer la Fédération Nationale des Industries Agroalimentaires ( ANIA ) à Paris , afin de rassurer les consommateurs. Alain Vézier

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