Crise aviaire : Maïsadour s’en sort avec 8,8 % de perte d’activité

Le groupe coopératif Maïsadour sort de la deuxième crise aviaire du Sud-Ouest en deux ans, l’une des pires jamais vues, avec un chiffre d’affaires en baisse mais un résultat net positif.
La deuxième crise aviaire a causé de gros dégâts dans les élevages landais et gersois de canards et d'oies.

C'est peu de dire que le groupe coopératif Maïsadour, à Haut-Mauco (Landes), a souffert de la deuxième crise aviaire, qui a balayé à nouveau les élevages de canards et d'oies dans le Sud-Ouest début 2017, et particulièrement dans les départements des Landes (déjà touché en 2016) et du Gers. Parce que les pôles volailles et gastronomie de Maïsadour, où la production de foie gras pèse très lourd, représentent à eux deux 46 % du chiffre d'affaires du groupe landais. Au point que l'impact de la crise aviaire a provoqué un recul d'activité de Maïsadour de 8,8 %, à 1.336 M€, au titre de l'exercice 2016-2017.

La direction du groupe landais, que préside Michel Prugue, ne se cache pas derrière son petit doigt.

"Le groupe coopératif Maïsadour a dû faire face, durant son exercice 2016-2017, à l'une des crises les plus graves enregistrées en 80 ans d''existence" souligne ainsi le groupe, qui éclaire ensuite avec plus de précisions le déroulement de cette mauvaise année.

Car en plus de la crise aviaire Maïsadour a dû s'accommoder d'une faible récolte hivernale. Le groupe Maïsadour, qui fédère 8.000 agriculteurs et emploie 5.543 salariés, a, malgré toutes ces difficultés, réussi à produire un résultat net positif, à 4,8 M€, tandis que son excédent brut d'exploitation (EBE), qui mesure la capacité d'autofinancement, est remonté de +10 %, à 39,3 M€.

Un nouveau plan stratégique jusqu'à 2026

Maïsadour s'est lourdement impliqué dans la mise en place d'un dispositif de biosécurité "afin de minimiser l'impact d'une éventuelle nouvelle exposition au virus". Le groupe a ainsi investi 3 M€ pour accompagner ses 1.000 producteurs impactés par la crise et pour sécuriser ses filières de production de palmipèdes à foie gras et volaille (accouvage, élevage, transport...). Michel Prugue reste confiant et voit dans l'issue positive de cette terrible crise la démonstration de la solidité d'une mécanique coopérative presque centenaire.

"Notre modèle coopératif a une modernité et une pertinence qui doivent nous permettre de réussir dans un monde en mutation permanente, tant du point de vue de la consommation que de la production" observe ainsi le président du groupe.

Avant d'annoncer l'adoption par Maïsadour d'un plan stratégique pour la période 2018/2026, celle "d'un groupe bâti sur des filières "du champ à l'assiette", au service de ses agriculteurs et du développement du grand Sud-Ouest". Un plan qui passe notamment par une meilleure valorisation des productions et du service, l'adaptation aux nouvelles attentes des consommateurs ou encore l'international.

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