La filière travaux publics défend l'investissement public

L'engagement de la Fédération nationale des travaux publics pour la défense de l’investissement des collectivités a également mobilisé les Aquitains.
La mise à deux fois trois voies de la rocade bordelaise (ci-dessus) reste un dossier lourd en terme d'infrastructure.

La Fédération régionale des travaux publics (FRTP) d'Aquitaine, présidée par Christian Surget, a participé hier au mouvement de manifestations organisé dans tout le pays pour tirer la sonnette d'alarme sur la situation de cette filière qui dépend directement des investissements des collectivités et de l'Etat. C'est ainsi qu'un millier de manifestants se sont retrouvés devant la préfecture de Région à Bordeaux.

"Nous avons calé le nombre de manifestants à 1.000 car nous ne voulions pas être débordés. Si nous l'avions décidé, ce nombre aurait été largement dépassé. Certains dirigeants de PME sont venus avec tous leurs salariés et c'est une réussite", se félicite Christian Surget.

Le patron régional des travaux publics veut que le message adressé au gouvernement soit clair et que personne ne se méprenne sur le sens de cette manifestation. Car selon lui personne n'a envie de voir les routes criblées de nids de poule faute d'entretien ou d'attendre des transports en commun bloqués par une défaillance des infrastructures.

Deux mesures clés

"Nous n'avons rien contre les fonctionnaires, on ne se bat pas contre eux ! L'Etat a coupé en partie les vivres aux collectivités, ce qui remet en question l'entretien et le développement des infrastructures, argumente Christian Surget. Le président de la région Aquitaine, Alain Rousset, poursuit-il, met le paquet pour remettre les voies ferrées en état de marche mais c'est malheureusement un cas trop isolé. Quand les voyageurs attendent un train en retard c'est que - sauf en cas de travaux -, l'infrastructure n'a pas été entretenue comme il faut. Pourtant les élus ont des projets, mais ils n'ont plus d'argent".

Les dirigeants de la filière travaux publics s'érigent ainsi en défenseurs des collectivités, qui sont au centre de leurs marchés, et veulent que le gouvernement prenne conscience de l'urgence de la situation. La mobilisation d'hier est une réaction au nouveau tour de vis sur les dépenses publiques prévu dans le projet de loi de finances. Dans sa motion transmise aux préfets, la Fédération des travaux publics relève que 30.000 emplois ont déjà été détruits depuis sept ans, avec une baisse du chiffre d'affaires global de 25 %, et que, faute d'une relance de l'investissement public, 60.000 emplois de plus seront bientôt perdus. Elle demande en particulier à l'Etat de rembourser dans l'année leur TVA aux collectivités qui font des travaux, et pas un ou deux ans plus tard, et à ce que l'augmentation de deux centimes de la taxe sur le diesel soit pérenne et pas appliquée uniquement en 2015.

Ces deux mesures permettraient selon la Fédération des travaux publics, d'investir 3,5 Md€ de fonds publics sans que l'Etat ne débourse un seul centime.

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