"Les chiffres donnent raison à tous ceux et celles qui, au sein de Keolis, se sont engagés en faveur d'un recul de la fraude et des incivilités dans les transports", assurait cet après-midi, au cours d'une conférence de presse, Hervé Lefèvre directeur général de Keolis Bordeaux Métropole. Des chiffres qui mettraient en évidence, une progression de 8%  des validations en moyenne sur les 12 lianes qui ont adopté la mesure qui consiste à demander aux chauffeurs d'inciter verbalement à la validation. "En moyenne les agressions et actes d'incivilités reculent également sur ces parcours", assure Hervé Lefèvre. "Cela montre que le discernement que nous demandons aux chauffeurs fonctionne bien et qu'ils savent ne pas prendre de risque quand les situations sont potentiellement compliquées."
Du côté des syndicats, on estime plus que la direction incite les chauffeurs à la discrimination. "Non, nous travaillons sur le bon sens, les comportements. Ce n'est pas toujours bien compris, mais nous ne voulons pas faire prendre de risques aux chauffeurs. Nous voulons juste qu'ils participent, à leur manière et raisonnablement aux efforts de tous les salariés qui assurent le service de TBC tout en oeuvrant pour faire reculer la fraude et permettre à TBC de respecter les engagements pris vis-à-vis du déléguant Bordeaux Métropole..."

Attention : plus aucun bus et tram après 20h30 !

Visiblement, avec les syndicats représentatifs, dont le premier, F.O, qui ne s'était pas joint au mouvement initial le 2 mars dernier, toujours sur ce même thème, mais qui appelle cette fois à la grève, le message ne passe pas.
50 % du personnel sera en grève demain et samedi. "Nous allons devoir changer le cadencement, qui va passer de 3 à 8 mn. Le service ne sera assuré que de 6 h 30 à 20 h 30. Il faut absolument que les usagers qui prévoient d'assister à Bordeaux Fête le fleuve et notamment aux concerts et autres feu d'artifices, prennent leurs précautions. Les vélos en libre service ne suffiront pas... Pour TBC, qui est un véritable partenaire de l'évènement, c'est très frustrant", souligne Hervé Lefèvre.
Si elle pénalise les usagers et, forcément l'évènement phare du week-end métropolitain, cette grève permet quand même aux syndicats de bénéficier d'une visibilité médiatique importante pour leur mouvement. Elle met aussi la pression sur le conseil communautaire qui aura lieu demain.