ANI, loi de sécurisation de l’emploi, compétitivité : des avancées et des interrogations

Le cabinet Altedia organisait hier soir à Cap Sciences un débat sur le thème : “Accord national interprofessionnel, un an après : loi de sécurisation de l’emploi et compétitivité de l’entreprise”. L’occasion de passer en revue les nouveaux dispositifs et changements notables induits par cette loi et de déceler les problèmes qui se posent aux entreprises.

Lors de ce débat animé par La Tribune - Objectif Aquitaine, Serge Lopez, directeur en Aquitaine de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte), Audrey Vitu, directrice des ressources humaines d'Alliance Forêts Bois, Isabelle Eynaud-Chevalier, directrice générale adjointe d'Altedia en charge de la stratégie et de l'innovation sociale, Serge Lhermite, commissaire au redressement productif en Aquitaine et Eric Caset-Carricaburu, directeur des ressources humaines de Veolia pour la région Sud-Ouest, se sont tour à tour positionnés sur les dernières évolutions en matière de ressources humaines induites par la récente loi de sécurisation de l'emploi (LSE), promulguée en juin 2013 et découlant des derniers accords nationaux interprofessionnels.

Trouver un équilibre

Les intervenants se sont accordés pour dire qu'il est encore trop tôt pour dresser un premier bilan, certains dispositifs induits par la loi n'étant pas encore entrés en vigueur. Mais d'ores et déjà, tous affirment que les changements sont majeurs : encadrement renforcé des procédures collectives des licenciements économiques, importance désormais cruciale de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, accords de maintien de l'emploi en cas de difficultés de l'entreprise… Directeur régional de la Direccte, Serge Lopez s'est attaché à expliciter ces changements, rappelant qu'elles « fournissaient un cadre juridique qui était demandé par les entreprises ».Isabelle Eynaud-Chevalier, d'Altedia,  a rappelé que l'objectif, recherché mais n'allant pas de soi, de ces dernières mesures est de "trouver un équilibre entre sécurisation des procédures, sécurisation des parcours professionnels et compétitivité" des acteurs économiques. Serge Lhermite a déploré que trop souvent, les entreprises se tournant vers le Commissariat au redressement productif le fassent trop tard.

Changements culturels

Eric Caset-Carricaburu a, de son côté, évoqué la question de la mobilité dans une entreprise où la question est complexe à traiter. Il a également souligné que l'application de la LSE impliquait "des changements culturels forts" à la fois pour les directions et pour les organisations syndicales, mais qu'elle avait le mérite de repositionner les problématiques de ressources humaines au cœur de la stratégie des entreprises. Audrey Vitu a pour sa part estimé que le formalisme imposé (par exemple, la création d'une base de données unique regroupant l'information stratégique de la société à destination des partenaires sociaux) pouvait être un véritable écueil et ne changerait pas fondamentalement la donne dans certaines sociétés.

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