De Bordeaux, des jeunes chercheurs en colère lancent un appel national

Dénonçant les coupes budgétaires à répétition dans l’enseignement supérieur et la recherche, certains doctorants, docteurs et chargés d’enseignement de l’Université de Bordeaux lancent un appel national à l’attention du ministère … et de la présidence bordelaise.
La recherche universitaire bordelaise veut faire connaître son mal-être au ministère et à la présidence de l'Université

Les doctorants, docteurs et chargés d'enseignement de l'université de Bordeaux en ont assez et ils entendent le faire savoir. Ils dénoncent les coupes budgétaires qui sont imposées par l'Etat à l'enseignement supérieur, et qui "impactent directement les conditions de travail de l'ensemble du personnel des universités tout autant que les conditions de formation des étudiants."

Pour les doctorants et docteurs à l'initiative du mouvement de contestation, "la fusion des universités" a été, à Bordeaux comme ailleurs, "l'occasion de faire plus avec moins" et "loin de constituer une voix dissidente aux choix pris par le national", ils estiment que "la présidence de l'université a au contraire reproduit avec assiduité le modèle de l'enseignement supérieur et de la recherche proposé, fondé sur l'individualisation des tâches et des projets, sur la rationalisation des offres de formations et l'égalisation par le bas des conditions de travail".

Des mesures qui passent d'autant plus mal que pour ses doctorants, elles s'imposent à l'université alors que dans le même temps des mesures "visant à octroyer des facilités dans le domaine de la recherche aux plus grandes entreprises nationales se multiplient sous la forme de crédits d'impôts".

Pour le moment, le mouvement prend la forme d'un appel national et d'une pétition, à l'attention principalement du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, mais il n'est pas exclu que, comme l'an dernier, un mouvement de grève voit le jour dans les semaines qui viennent.

"Suite au mouvement de grève déclenché l'année dernière à l'Université de Bordeaux, la présidence refuse de traduire en action ses engagements. Nous déciderons dans les jours à venir des initiatives à prendre pour contraindre la présidence à s'asseoir aux tables des négociations" annoncent les chercheurs.

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